16 octobre 2018
Question d'actualité au Gouvernement
Monsieur le Ministre,
Le Président de la République s’est rendu la semaine dernière à Erevan, en Arménie, pour le 17ème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Ce sommet était l’occasion pour la communauté francophone d’élire un nouveau Secrétaire général. L’élection de la rwandaise Louise MUSHIKIWABO pose question : d’une part, le Rwanda ne reconnaît plus le français comme langue officielle et a mené une politique d’anglicisation massive ; d’autre part, le pays n’est pas un grand défenseur des droits de l’homme, qui sont pourtant au cœur du projet francophone.
Ces critiques nous imposent de revoir notre approche de la francophonie, en France, en Europe et dans le monde.
En France, nous ne pouvons que soutenir Monsieur BLANQUER lorsqu’il fait de l’enseignement du Français une priorité absolue de l’Education nationale. Depuis plus de deux siècles, le Français est au cœur du projet républicain et de l’intégration nationale.
En Europe, le Brexit est une chance pour dynamiser l’usage du Français dans les institutions. Nous ne pouvons pas accepter que notre langue perde du terrain alors même que le Royaume-Uni est en train de quitter l’Union européenne.
Dans le Monde enfin, la France doit être le moteur d’une francophonie active, conquérante et ambitieuse.
En 2050, 700 millions de personnes dans le monde parleront le Français. C’est une opportunité économique, culturelle et politique incroyable pour notre pays. Le Français est plus que jamais un vecteur d’influence.
Mais pour cela, Monsieur le Ministre, il faut une stratégie. Il faut des moyens. Il faut une volonté politique pour faire prospérer cet espace culturel unique au monde. Car les sirènes de l’anglais et, demain, du chinois ne sont jamais loin.
Ma question est donc la suivante, Monsieur le Ministre : quels sont les moyens que vous allouerez au rayonnement du français dans le projet de loi de finance et quelle est votre stratégie pour promouvoir notre langue en Europe et dans le monde ?