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Dany WATTEBLED : Question à Monsieur Bruno LE MAIRE, sur le projet de fusion Renault-Fiat-Chrysler

06 juin 2019


Question d'actualité au Gouvernement

Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre de l’Économie,

Mes chers collègues,

Cela faisait quinze ans que l’emploi industriel n’avait pas progressé en France. Depuis 2017, le secteur a créé des milliers d’emplois. Cette dynamique s’est aussi traduite par des projets d’investissements étrangers.

Avec 1 027 projets d’investissements sur son sol dont 339 dans l’industrie, la France est le deuxième pays le plus attractif d’Europe, après le Royaume-Uni mais devant l’Allemagne.

Nous nous réjouissons de cette tendance positive mais nous restons prudents quant à l’avenir de l’industrie française.

La France et l’Allemagne doivent publier prochainement un document de politique industrielle européenne, comprenant notamment une proposition de réforme des règles de la concurrence.

Il faut résoudre le dilemme que posent ces règles : l’avènement d’un acteur européen capable de peser au niveau mondial n’est pas encore permis en l’état, par les règles de la concurrence.

Après le refus de la fusion Alstom/Siemens par la Commission Européenne, nous avons vu une proposition de fusion émise par le Groupe Fiat Chrysler et adressée à Renault, vite proposée mais aussi vite retirée.

Sans fusion et encore plus en froid avec son partenaire Nissan, Renault n’est-il pas aujourd’hui dans une situation plus fragile qu’avant ?

Son action avait déjà fortement chuté suite à l’incarcération de Monsieur Carlos Ghosn ; elle vient de perdre à nouveau 6 % suite à l’annonce du retrait de l’offre.

D’autres acteurs sont dans une situation préoccupante : Ascoval est en sursis. Le choix et l’analyse du repreneur étaient-ils pertinents ? Le premier n’a pas permis d’aboutir et le second est lui-même en difficulté !

Je voudrais ici saluer le courage des salariés qui restent dignes dans cette épreuve.

Les différentes interventions de l’État, sur Whirlpool, sur Alstom et General Electric, ou sur Ford n’ont pas permis d’empêcher les licenciements.

Dans ces conditions, Monsieur le Ministre, l’État peut-il et doit-il définir une politique industrielle ? Si oui, comptez-vous le faire et comment ?


Interventions au Sénat

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