01 octobre 2019
Débat sur la régression de la place de l'agriculture française sur les marchés internationaux et les conséquences en termes de qualité et de protection du consommateur de produits importés qui ne correspondent pas aux normes françaises
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,
S’il y a bien un secteur où la France n’a pas à rougir d’être comparée à ses voisins, c’est l’agriculture. Notre pays est de loin le premier producteur de l’Union européenne, tant pour les productions végétales qu’animales. Nous devançons largement l’Allemagne et l’Italie, nos deux principaux concurrents sur le continent. Ne boudons pas notre plaisir : il y a de quoi être fier de notre filière.
Et cette réussite s’exporte, et s’exporte bien. L’image de l’agriculture française à l’étranger est excellente. Elle contribue au rayonnement international de notre pays. Notre filière dégage depuis plusieurs décennies des excédents qui soulagent notre balance commerciale, laquelle demeure encore structurellement déficitaire. Comme l’aéronautique ou le luxe, la filière agricole donne à la France de solides arguments à faire valoir sur la scène internationale.
Pourtant, cette position se fragilise et la situation se dégrade dangereusement. Alors que nous étions encore le troisième exportateur mondial il y a quinze ans, nous avons rétrogradé à la sixième place. Ce recul s’articule en outre avec une augmentation continue et significative des importations, et notamment des importations intra-européennes. Et à ce rythme-là, la France pourrait bien connaître son premier déficit agricole en 2023…
Il faut enrayer dès maintenant cette tendance, avant que notre filière agricole n’ait décroché pour de bon. Je connais votre engagement, Monsieur le Ministre, à défendre nos agriculteurs, à Paris comme à Bruxelles. Je sais que vous partagez cet objectif. Mais il est urgent d’agir vite pour renforcer notre filière sur le marché national et à l’export.
Monsieur le Ministre, que comptez-vous faire pour améliorer la compétitivité de notre filière ? Ne pensez-vous pas que la sur-transposition des normes européennes désavantage compétitif notre filière ? À quand le choc fiscal pour soulager nos agriculteurs et leur donner des arguments plus solides face à leurs concurrents ?
RÉPLIQUE :
Merci pour ces éclaircissements. En agriculture comme dans tous les secteurs, nous devons envisager l’avenir de la filière française à l’échelle européenne. Mais comme vous le savez, nos agriculteurs sont inquiets, et ils attendent du Gouvernement des actions ambitieuses pour soutenir la compétitivité de la filière. Les Groupe Les Indépendants veillera à ce que nos agriculteurs puissent bénéficier de l’intégration européenne, sans être pénalisés par des sur transpositions.