05 novembre 2019
Nouvelle lecture du projet de loi d'orientation des mobilités
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues,
Inutile de rappeler une nouvelle fois combien ce projet de loi est nécessaire et attendu par nos citoyens et nos territoires. Je tiens à saluer la qualité du travail fourni par les deux chambres. Nous arrivons à un accord grâce à des discussions riches et passionnées.
Cette loi permettra, j’en suis convaincu, de réduire la fracture sociale que nous vivons en permettant le désenclavement de certains de nos territoires.
C’est pourquoi je ne peux que me féliciter que les collectivités locales soient le cœur du dispositif.
Cette loi s’adapte aux réalités actuelles de la France. L’accélération de la décarbonation du secteur des transports, l’accès simplifié aux divers modes de transports, ou encore les solutions alternatives à la voiture marquent une évolution certaine.
Sur ce dernier point, j’aimerais bien sûr mettre en avant la question des carburants alternatifs, qui me tient particulièrement à cœur, mais aussi celle de l’hydrogène ou encore de l’électricité.
La voiture reste, en France, un moyen de liberté. La promotion du vélo et du co-voiturage a également été un point important que nous soutenons.
L’ouverture aux nouvelles formes de mobilité permettra d’insuffler une énergie bénéfique sur nos territoires.
Le caractère essentiel de l’intermodalité n’est plus à démontrer ainsi que l’intégration de manière raisonnée des avantages du numérique. La question de la voiture autonome et ses conditions doivent nous faire réfléchir sur l’importance d’inscrire la mobilité dans la ruralité.
Les verdissements des flottes engendrent une modernisation souhaitable et nous permet également d’amorcer une lutte contre la pollution atmosphérique de nos villes. Pollution qui tue précocement près de 50 000 personnes chaque année dans notre pays.
Comme je l’ai souligné au début de mon intervention, les collectivités deviennent le chef d’orchestre de la LOM.
Cependant, la problématique du financement de la LOM, et notamment d’aides supplémentaires accordées aux collectivités territoriales et à l’AFITF, est essentielle.
Les objectifs de la loi ne seront atteints qu’avec des moyens suffisants. Les bonnes intentions seront vaines sans un financement adéquat.
Les propositions actuelles du Gouvernement sont insuffisantes et nous œuvrerons donc lors des discussions du PLF à proposer des réflexions allant dans le sens d’un financement équilibré et juste pour les collectivités. C’est main dans la main que nous pourrons faire aboutir l’évolution souhaitée par nos citoyens.
L’esprit de cette loi traduit des engagements forts et ambitieux. Sa bonne mise en œuvre technique et financière est nécessaire pour notre pays, nos territoires et nos citoyens.
Elle ne résout cependant pas tout, il reste des secteurs et des formes de transports à traiter. Les efforts doivent être poursuivis pour que nous réussissions ensemble une mobilité saine, durable, partagée et collective.
Seul le prononcé fait foi