3 décembre 2024
Projet de loi de finances pour 2025 - Dossier législatif
Madame la Présidente,
Madame la Ministre,
Monsieur le Président de la Commission des Finances,
Monsieur le Rapporteur général,
Mesdames et Messieurs,
Mes Chers Collègues,
Développement des entreprises et régulations, Statistiques et études économiques, Stratégies économiques, Plan France Très haut débit, Participations financières de l’État etc. etc.
Voilà les programmes de la mission Économie que nous examinons. Mais de quoi parle-t-on concrètement ?
Cette mission, on pourrait l'appeler la mission du quotidien.
Car derrière ces grands mots, il y a une réalité : des femmes et des hommes, de la passion, du labeur, du savoir-faire, du travail, de la vitalité et de l'espoir quand cela va. Et du chômage, de la pauvreté, de l'isolement, des vies malmenées parfois brisées, des patrons et des agriculteurs étouffés quand ça va mal. Et j'en passe mes chers collègues.
Ici on parle de faire ses courses alimentaires, de se chauffer ou de produire, d'avoir du très haut débit à la maison ou encore l'accès, pour une personne à mobilité réduite, à un simple service public.
La noblesse de cette mission, c'est de faire le pont entre le quotidien des gens et la souveraineté industrielle et numérique de notre pays notamment.
Je ne rappelle pas le contexte financier ni les conditions de rédaction de ce budget. Ni les risques qui pèsent déjà sur la confiance envers notre Économie.
La situation que nous traversons est très grave et très incertaine.
Le Gouvernement a rédigé un budget d’urgence avec la volonté de faire porter l’effort budgétaire pour un tiers sur une augmentation de fiscalité ciblée et pour deux tiers sur une baisse des dépenses publiques.
Nous y souscrivons pleinement.
La France étant l'un des pays les plus fiscalisés du monde. Il faut bien en prendre conscience. Nous ne pouvons plus abuser du levier fiscal. Trop d'impôts tue nos entreprises.
Les défaillances d'entreprises partent en flèche avec des perspectives très alarmantes devant peu d'appels d'offre.
Nos TPE et PME sont à l'os pour bon nombre d'entre elles !
Pour le bâtiment, c'est un massacre. Le secteur vit un réel drame.
L'État doit donc réduire ses dépenses immédiatement.
Avec mes collègues Indépendants, nous tenons cette ligne : l’Etat ne doit pas renier ses fonctions régaliennes : police, justice, défense, diplomatie mais aussi santé, éducation, recherche et écologie.
Mais pour la plupart des autres missions du budget de l’Etat, il nous faut du courage. Beaucoup de courage.
Du courage pour diminuer nos dépenses et arrêter simplement de dépenser l'argent que l'on n'a pas. Arrêtons de vivre à crédit.
Cela vaut donc également pour la mission « Économie », le groupe Les Indépendants propose une diminution de 2 % des crédits.
Il ne s’agit pas de sacrifier tel ou tel service public, ni de minorer tel ou tel programme de la mission Économie. Mais une piste déjà est toute vue : les dépenses de fonctionnement. Il y a nécessairement quelque chose à faire.
Il s'agit de fournir un effort dans le quotidien de chacun pour garantir la souveraineté économique de tous, celle de notre pays, celle de la France.
Pour cette raison, le Groupe Les Indépendants vous proposera un amendement de diminution des dépenses de la mission Économie de 78 millions d’euros, qui a vocation à être répartie entre tous les programmes de la mission.
Nous pensons donc nécessaire de baisser les crédits de cette mission et nous agirons en conséquence en séance publique.
Je vous remercie.
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.