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Jean-Pierre DECOOL : QAG - La réponse de l'État aux inondations récurrentes dans le Nord

08 décembre 2021


Question d'actualité au Gouvernement

QAG de Jean-Pierre DECOOL – le 8 Décembre 2021

Inondations dans le Nord


Monsieur le Président,

Madame la Ministre,

Mes chers Collègues,


Ces jours derniers, de nombreux d’habitants de la Flandre, comme de l’Audomarois et du Béthunois, se sont réveillés les pieds dans l’eau ! Et l’expression est faible ! À Esquelbecq, le niveau de l’eau a parfois atteint un mètre. Si, ces secteurs connaissent régulièrement les conséquences de pluies abondantes, la récente pluviométrie, parfois cinquantenale, nous a rappelé à la vigilance quant à la puissance de l’eau !


Avant de poursuivre, je souhaite apporter mon soutien aux victimes de ces inondations, notamment à celles et ceux, qui sont tétanisés à l’idée de réintégrer leur habitation devenue un risque. Toutefois, je ne peux pas passer sous silence la remarquable mobilisation des services de l’Etat, des forces de l’ordre, des élus, des sapeurs-pompiers et des bénévoles pour secourir ces personnes dans un contexte d’extrême urgence.


Aujourd’hui, alors que la décrue se poursuit, il est inévitable de regarder vers l’avenir avec bon sens et une vision d’ensemble des secteurs géographiques. L’Yser, la Lys, le Marais Audomarois et les Wateringues : toutes ces situations sont différentes dans leurs configurations et leurs gestions. Il est donc indispensable de procéder à un constat d’ensemble pour une analyse collégiale.


Que penser du fonctionnement de ces wateringues, de l’état des matériels de pompage, d’un éventuel curage de l’Aa et des canaux non navigués et envasés ? Qu’en est-il des eaux émanant de la Belgique ? Quelle a été l’efficacité des bassins de rétention de crues ? Les façons culturales permettent-elles la percolation des terrains ?


Les réponses seront multiples et la solution sera probablement dans un « bouquet » de propositions. Une chose est sûre, l’État devra faire un effort financier, les collectivités ne peuvent plus tout supporter !


Madame la Ministre, de nombreux maires déposent en ce moment leurs dossiers de reconnaissance en catastrophe naturelle. Ils attendent une décision diligentée.


Enfin, et cette question est d’importance, je réitère les termes de mon courrier adressé au Premier ministre, en date du 1er décembre dernier ; le Gouvernement entend-il initier des Etats Généraux de la gestion hydraulique dans cette zone sinistrée des Hauts-de-France ?




Réponse de Mme Emmanuelle WARGON, Ministre déléguée chargée du logement

Merci Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

Monsieur le Sénateur Decool,


Vous l’avez rappelé, le département du Nord a connu un épisode pluvieux particulièrement intense les 27 et 28 Novembre derniers avec de nombreuses inondations et le débordement des rivières Yser et Lys. Malheureusement, ces inondations ont entrainé un décès et la mise à l’abri d’un peu plus de 170 personnes par le service départemental d’incendie et de secours du Nord. Et à mon tour, je souhaite exprimer la solidarité du Gouvernement envers les victimes et leurs familles, le soutien aux sinistrés et saluer l’action de tous les services de l’Etat ainsi que des maires concernés qui ont activé, dès les premières alertes, les plans communaux de sauvegarde.


Bien sûr, ces épisodes nous montrent l’impact du changement climatique qui augmente la fréquence et l’intensité de ces épisodes et qui appelle des actions de prévention renforcées.


L’Etat a ainsi instauré – vous le savez – les plans risques et inondations qui permettent d’encadrer l’urbanisation future pour réduire les risques et permettre aux territoires d’être plus résilients et la vallée de la Lys, comme la vallée de l’Yser sont dotées de tels plans de prévention.


Depuis plusieurs années, l’Etat accompagne aussi les territoires pour mettre en place les PAPI (les Programmes d’Actions de Prévention des Inondations), labellisés par l’Etat, financés par le fonds Barnier. Ces programmes permettent de répondre aux problématiques que vous avez exposées : la sensibilisation, la surveillance, la réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens, l’aménagement des zones de crues. Ils sont financés par le fonds Barnier et le Gouvernement a augmenté de plus de 50 % cette année, les moyens du fonds Barnier ; il sera encore augmenté l’année prochaine. Nous avons aussi simplifié les dispositifs de labellisation de ces plans pour que tout ceci aille plus vite.


Pour les inondations récentes, le retour d’expérience sera organisé sous dix jours, sous l’autorité du Préfet et d’ici là, les préfectures sont à disposition des maires, bien sûr, pour les accompagner dans le montage des dossiers de reconnaissance de catastrophe naturelle qui feront l’objet d’un examen interministériel dès la semaine prochaine.

Interventions au Sénat

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