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Pierre MÉDEVIELLE : Débat sur le risque de blackout énergétique

12 décembre 2020


Débat sur le risque de blackout énergétique (demande du Groupe Les Républicains)

Madame la Présidente,

Madame la Ministre,

Mes chers collègues,


En 2035, le cap fixé est de porter la part de nucléaire à 50 % dans notre mix électrique, changement véritable de stratégie ou simple communication ? Cette décision ne doit, cependant, pas nous mener à rouvrir des sites de production d’énergie polluants ou à importer une énergie carbonée de pays voisins en cas de manque sur notre propre réseau. Le nucléaire fait partie des énergies les moins carbonées et reste encore la plus stable à notre disposition, même si je crois beaucoup aux possibilités qu’offrent les énergies renouvelables, notamment quand elles sont couplées à un stockage par batterie, comme le solaire le prouve.


Cette décision ne doit pas non plus fragiliser notre réseau face aux nouvelles consommations électriques. A titre d’exemple, en 2035, plus de 15 millions de véhicules électriques pourraient circuler dans l’hexagone - j’espère aussi voir un maillage suffisant pour les véhicules à hydrogène. Ces millions de véhicules électriques représentent, d’après les chiffres de la Commission de Régulation de l’Energie et de RTE, une consommation annuelle estimée autour de 35 TWh, soit environ 7 % de la consommation française globale.


Fort heureusement, ces besoins nouveaux sont compensés par des innovations permettant de faire baisser la consommation électrique.


J’aimerais aller plus loin, et poser la question en cas de pic de consommation et donc de risques de tensions importantes sur le réseau pouvant entrainer un blackout. Les véhicules électriques doivent être la solution d’une gestion intelligente du réseau. Ce que l’on appelle la solution « Vehicle-to-grid », autrement dit de la voiture au réseau, est en train d’émerger. La perspective de pouvoir piloter la recharge des véhicules électriques est source d’espoir et d’efficacité du réseau.


Madame la Ministre, Comment envisagez-vous de faciliter l’expérimentation et le développement du pilotage de la recharge des véhicules électriques dont le potentiel d’innovation pourrait rendre plus flexible notre réseau et prévenir d’éventuels blackout sur le long terme ?


Réponse de Madame Bérangère ABBA, Secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité


Merci Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs les Sénateurs, Monsieur le Sénateur Médevielle,

La politique pour le mix 2035+ tiendra compte des besoins nouveaux. Oui, il faudra gérer cette charge intelligemment. Pour les véhicules, d’ailleurs, quelques expérimentations ont déjà cours. En tant que Haut-Marnaise, je le confirme, j’ai pu en avoir la présentation. Ce sont des perspectives qui sont extrêmement, très intéressantes puisque nous avons, et nous l’avons évoqué et je vous le redis, des variations et notre mix énergétique doit absolument être diversifié et toutes mesures qui pourrait favoriser à la fois de nouveaux process en termes de stockage d’énergie et notamment dans les mobilités est tout à fait intéressant à retenir. Nous aurons donc une attention toute particulière à ce principe qui est à développer dans la mobilité.


Réplique de Mr Pierre MÉDEVIELLE


Oui, écoutez Madame la Ministre, je partage votre optimisme, quant à ces nouvelles voies d’intelligence de réseau. Evidemment, se pose toujours ce problème, sur lequel nous avançons, du stockage de l’énergie. Je crois qu’on a pu observer dans certains points où la demande n’est pas trop forte, je pense à la Nouvelle-Calédonie, avec des unités de cellules photovoltaïques couplées à des batteries où on arrive presque à une autonomie sur l’électricité relarguées en fonction des horaires et ça ouvre vraiment de nouvelles perspectives notamment avec les véhicules ou avec d’autres appareils qui permettraient de relarguer l’électricité. On fait confiance au génie français pour développer ces solutions.

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