12 avril 2023
Débat sur la pollution lumineuse
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Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers Collègues,
Les astronomes ne sont pas les seuls à subir la gêne de la lumière trop forte ou mal dirigée ou mal orientée. Les méfaits de la pollution lumineuse ne sont pas non plus à démontrer, tant pour la faune et la flore que pour nos concitoyens également.
En matière d’éclairage public cependant, les intérêts doivent être conciliés. Bien qu‘il s’agisse d’une source majeure de pollution lumineuse, l’éclairage constitue également l’une des composantes de la sécurité et du confort de nos concitoyens. Des rues bien éclairées sont souvent des rues plus sûres.
A ces intérêts s’ajoute la nécessité de réduire notre consommation d’énergie, en particulier nos collectivités, dans un contexte de dérèglement climatique et de hausse des prix.
Désormais, nous voyons des mesures de bon sens, notamment les commerçants éteindre leurs vitrines à l’heure auxquelles personne ne circule pour faire ses emplettes, ses courses et des boutiques de toutes façons fermées.
Outre la réglementation, la technologie doit aussi permettre de parvenir au bon équilibre. Une expérimentation d’un éclairage intelligent et autonome, a ainsi lieu à Bordeaux. De même, dans la ville du Président Larcher, Rambouillet, on teste un éclairage public bioluminescent.
Dans ces deux cas, il s’agit de solutions développées par des sociétés françaises très innovantes. Sur la gestion de son éclairage public notamment, il nous semble primordial que la France reste souveraine.
Madame la Ministre, des mesures sont-elles prises par le Gouvernement afin de soutenir ces activités afin que notre pays ne développe pas de dépendances à des technologies étrangères en matière d’éclairage public, de lutte contre la pollution lumineuse ? Quels leviers mobilisez-vous ?
Réponse de Mme Bérangère COUILLARD – Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie
Merci Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur MENONVILLE,
Les technologies d’avenir concernant l’éclairage public sont les LED. C’est sur cette technologie que l’industrie française doit consolider sa place prédominante en Europe et aussi dans le monde.
En particulier, il y a un fort intérêt pour les entreprises françaises à se positionner sur le développement des technologies intelligentes comme le pilotage de l’éclairage public, en particulier de la reconnaissance d’objets au passage, que ce soit des humains, un animal ou encore un véhicule.
Le but est de passer du radar qui ne fait que détecter un passage à proximité de l’éclairage public à l’acquisition d’images pour non seulement savoir quel objet passe mais également sa vitesse pour synchroniser l’allumage et l’extinction.
Si le passage aux LED permet de diviser par trois la consommation énergétique, ces nouvelles technologies permettraient de diviser la facture par six.
Notre industrie a également développé une compétence reconnue à l’international dans la conception, quasiment clé en main d’un parc luminaire. Il s’agit de répondre à la recherche d’une signature visuelle typique de nos collectivités mais également à une forte demande de rétrofit c’est-à-dire, le passage de la lampe classique à la LED sans modifier le design du luminaire.
Ce qui est intéressant pour nos entreprises françaises, c’est la tête de la LED qui représente le composant le plus stratégique. En revanche, ce qui ne relève pas de l’innovation, c’est-à-dire les plaques des LED qui ont une faible valeur ajoutée et le marché en plus est déjà saturé.
Les industriels français ont aujourd’hui un vrai savoir-faire et une capacité à innover. Elles sont par exemple leader mondial en éclairage solaire. Donc c’est plutôt vers ça que j’amènerai les entreprises et les industriels français à mener leurs projets.
Je vous remercie.
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