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Joël GUERRIAU : PLF 2023 - Mission "Action extérieure de l'État"

05 décembre 2022


Projet de loi de finances pour 2023 (voir le dossier législatif)

Mission "Action extérieure de l'État"


🔔 À retrouver sur nos réseaux sociaux


📌 Le Sénateur Jean-Pierre Grand, membre de notre Groupe, était Rapporteur sur cette mission au nom de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat. Voir le rapport en cliquant ici


NB : 🗣 Retrouvez l'ensemble des interventions de notre Groupe lors de l'examen du texte au Sénat en première et nouvelle lecture en cliquant ici (discussion générale du texte, explications de vote, l'ensemble des missions) ainsi que les propositions portées par notre Groupe pour une meilleure optimisation des finances publiques

 

Monsieur le Président,

Madame la Ministre,

Mes chers Collègues,


Après avoir connu une pandémie, le monde connaît à présent de grandes tensions. Le 24 février dernier, la Russie a envahi l’Ukraine, ramenant la guerre sur notre continent et ce conflit est l’affaire, bien sûr, de tous les Européens. En plus de mettre en cause la liberté d’un peuple, il détériore significativement les conditions de notre prospérité.


Dans ce contexte troublé, et en sachant que des périodes difficiles nous attendent – comme l’a rappelé, très justement, le Président de notre Commission –, il est essentiel que la France puisse faire entendre sa voix.


Elle l’a fait lors de la crise sanitaire, en contribuant à la mise en place d’un emprunt commun au sein de l’Union. Ce mécanisme a permis de donner corps à la solidarité européenne et a constitué une véritable avancée.


« Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde » nous disait le Général de Gaulle. Notre pays est en effet porteur d’un idéal et de valeurs qui ont, plus d’une fois, influencé le cours de l’Histoire.


La liberté, bien sûr, mais également l’égalité femme-homme, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ou encore le destin commun des peuples européens.


Il faut donc préserver notre capacité, la capacité d’un pays à se faire entendre. D’autres pays investissent massivement dans leur diplomatie et se donnent ainsi les moyens de gagner une influence et de peser sur le cours des évènements internationaux. La France ne doit pas se laisser distancer.


Les crédits que nous examinons aujourd’hui contribuent à maintenir notre influence et revêtent donc une importance toute particulière.


A cet égard, nous nous réjouissons que les dépenses de personnel de la mission soient en hausse. La hausse des prix globale explique en partie de cette augmentation. Le contexte inflationniste n’épargnant pas notre pays ni aucun autre pays, il fait progresser le coût des indemnités de résidence à l’étranger.


ll ne doit cependant pas masquer le renforcement des effectifs : 106 équivalents temps plein supplémentaires sont prévus pour 2023.


Ces personnels permettent à la France de savoir avec précision ce qu’il se passe à l’étranger : d’analyser, de comprendre, d’anticiper et d’agir en conséquence. Ils contribuent également à faire rayonner notre culture, nos valeurs, nos entreprises. La France dispose de l’un des réseaux diplomatiques les plus étendus au monde, c’est là un atout qu’il faut préserver.


Dans un monde où la désinformation est une arme redoutable en infectant les réseaux sociaux, il est important d’y voir clair par nous-même. La représentation diplomatique est essentielle pour s’assurer d’une évaluation objective des situations à travers le monde.


Il nous faudra également continuer d’investir dans le parc immobilier. Le contexte économique pèse sur ces budgets comme sur ceux consacrés aux personnels. L’inflation érode l’ensemble des crédits.


La remontée du cours du dollar aggrave encore cette situation, en raison de la position dominante de cette monnaie à l’international.


Ces augmentations de crédits se justifient amplement : l’influence fait pleinement partie des objectifs stratégiques de la France. Plus que le rayonnement de notre pays, cette capacité doit nous permettre de renforcer notre poids sur la scène internationale.

La diplomatie, en temps de crises et a fortiori en temps de guerre, peut sembler accessoire à certains. Il n’en est rien. C’est à travers elle que les alliances se nouent et que les rapports de force évoluent. Il faut pour cela y consacrer des moyens suffisants.


La Chine, de son côté, ne s’y trompe pas. Elle consacre ainsi plus de 10 milliards de dollars par an au développement de son influence.


La France et ses partenaires européens font face à de graves défis militaires, économiques mais aussi écologiques ; ces défis nous placent devant une alternative : y répondre collectivement ou bien céder à l’opportunisme de court terme.


Aucun État européen ne peut parvenir seul à l’indépendance stratégique. C’est par la coopération et la diplomatie que nous pourrons développer des solutions de long terme conformes à nos intérêts communs.


Le budget 2023 maintient globalement les fonds consacrés à ces capacités. Même s’il ne les accroît pas autant que nous le souhaiterions, le Groupe Les Indépendants votera en faveur les crédits de cette mission.


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Interventions au Sénat

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