05 juillet 2023
Question d'actualité au Gouvernement
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📰 Dans le Figaro
"Ânes de Troie du séparatisme" : un sénateur étrille l'attitude de LFI face aux émeutes (lire l'article en cliquant ici)
Madame la Première Ministre,
Les violences de ces derniers jours ont été condamnées par la quasi-totalité des formations politiques. Seule, une fois de plus, l’une d’entre elles s’en est exemptée.
En refusant d’appeler au calme, les dirigeants de la France soumise à l’émeute confirment qu’ils sont bien les ânes de Troie du séparatisme dans notre pays.
En demandant qu’on épargne les bibliothèques et les écoles, ils autorisent les émeutiers à brûler tout le reste, les commerces, les mairies, les maisons des élus.
Ils prétendent défendre la République, leur but est de la faire tomber. Depuis un an leurs convulsions à l’Assemblée Nationale les discréditent, en discréditant hélas aussi le Parlement. Cette fois-ci, c’est la fois de trop et le peuple français qu’ils prétendent à tort incarner s’en souviendra longtemps, tout comme s’en souviendront sans doute leurs plus proches alliés politiques désormais honteux de cette alliance contre nature.
Quant aux protestations faussement scandalisées des despotes de Turquie, d’Algérie ou d’Iran, où la répression de telles émeutes aurait sans aucun doute fait des dizaines, voire des centaines de victimes, permettez-moi de dire qu’elles donnent la nausée.
Enfin, la responsabilité des réseaux antisociaux dans la propagation des violences est telle que le Président de la République a dû les convoquer à l’Elysée. Barack Obama disait que ces réseaux sont devenus l’une des principales menaces contre nos démocraties. La preuve est là.
Vous avez, Madame la Première ministre, condamné hier à l’Assemblée l’attitude d’un parti antidémocratique, sans statuts, sans élections internes, gouverné par un satrape colérique et omnipotent, traitant ses dissidents par la mise à l’écart, en disant qu’il était sorti du champ républicain, et vous avez eu raison.
Pouvez-vous nous dire aujourd’hui si vous envisagez de mettre de l’ordre dans la jungle des plateformes qu’il faut empêcher d’invoquer à tort la liberté d’expression pour se rendre complices des appels à l’émeute et de l’apologie des violences, et si vous comptez demander à la Ministre des Affaires étrangères de protester contre les ingérences de dictateurs qui se permettent de nous donner des leçons de démocratie ?
Réponse de Mme Elisabeth BORNE – Première ministre
Merci Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur Claude MALHURET, Monsieur le Président Claude MALHURET,
Le drame de la mort d’un jeune homme de 17 ans ne peut justifier ou excuser aucune violence.
Comme la famille du jeune homme, comme les élus du territoire concerné, nous ne demandons qu’une chose, la justice et jamais la justice n’est venue de la violence.
Depuis une semaine, des actes inacceptables ont touché plusieurs centaines de communes. Les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers et des élus ont été pris pour cibles. Des mairies, des écoles, des équipements publics ont été vandalisés, parfois incendiés. Des commerces ont été pillés. Face à cette situation, nous avons tout mis en œuvre pour rétablir l’ordre républicain autour d’un mot d’ordre, le refus de l’impunité. C’est ce que nous demandent les habitants des quartiers touchés, ils sont les premières victimes de ces violences et les près de six millions d’habitants des quartiers n’ont rien à voir avec quelques milliers de délinquants.
Depuis le début des violences, près de 4 000 personnes ont été interpellées. Le Garde des Sceaux a demandé aux procureurs une réponse rapide, ferme et systématique pour tous les auteurs et hier soir, au total, près de 1 000 personnes avaient déjà été présentées à la justice et plus de 350 sont déjà en détention. La réponse pénale a été forte avec notamment des peines de prison ferme avec des incarcérations. J’ajoute que le Garde des Sceaux vient de diffuser une circulaire sur le traitement des infractions commises par les mineurs et les conditions d’engagement de la responsabilité de leurs parents.
Monsieur le Président MALHURET, évidemment dans cette crise, les réseaux sociaux jouent un rôle important, ils facilitent parfois l’organisation des violences et ont souvent une responsabilité dans la désinhibition des jeunes. C’est pourquoi le Gouvernement a demandé à l’ensemble des plateformes de respecter leurs obligations de retrait des contenus illicites et d’être vigilants sur certaines de leurs fonctionnalités comme la géolocalisation. Par ailleurs, nous veillons à ce que les titulaires des comptes ayant participé à des violences soient identifiés et poursuivis.
D’autres réponses de plus long terme devront être apportées, c’est notamment l’objet du règlement européen sur les services numériques et du projet de loi pour sécuriser et réguler l’espace numérique examiné en ce moment-même au Sénat.
Je vous remercie.
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