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Daniel CHASSEING : Débat sur la gestion de l'eau dans une perspective économique et écologique

10 janvier 2023


Débat sur la gestion de l'eau dans une perspective économique et écologique


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Monsieur le Président,

Madame la Ministre,


Le 25 novembre dernier un arrêté venait placer le département de la Corrèze en "vigilance", après plusieurs mois en limitation des usages de l'eau. L’état de sécheresse de cet été s’est étendu à l’automne. La question de la quantité de la ressource en eau dans notre pays se pose donc plus que jamais.


Au niveau économique tout comme écologique, la gestion de l’eau est indispensable. Je prends l’exemple de l’agriculture. Les sécheresses que nous connaissons depuis plusieurs années ont un impact sur notre souveraineté alimentaire. Notre agriculture perd des parts de marché aux niveaux européen et international. Gérer l’eau suppose que l’on puisse poursuivre l’irrigation des terres.


Qu’est-il prévu concernant les évolutions des systèmes d’irrigation et de rétention d’eau de pluie, retenues colinéaires l’hiver, en agriculture ?


La gestion de l’eau est également essentielle quand il s’agit de production d’énergie via des moulins ou des barrages.


La petite hydroélectricité, tout comme les grandes installations, sont à la croisée d’enjeux économique, écologique et énergétique. A l’heure où, comme j’ai pu le dire lors des dernières QAG en décembre, les lacunes de notre souveraineté énergétique dues à une diminution du nucléaire sont bien là.


Le Président de la République, à l’occasion des vœux a évoqué une hausse des prix de l’électricité plafonnée, ainsi que des aides adaptées autant que nécessaire. Mais, dans l’état actuel des choses, si rien n’était fait, beaucoup de PME seront en grande difficulté. Nous devons en effet sortir de la dépendance énergétique.


Une meilleure gestion de l’eau peut y participer. La petite et la grande hydroélectricité font partie des solutions, quelles sont les prochaines étapes envisagées Madame la Ministre ?


Réponse de Mme Bérangère COUILLARD – Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie


Merci Monsieur le Président,

Monsieur le Sénateur CHASSEING,


Moi je partage votre analyse ; le changement climatique en cours aura un impact fort sur notre agriculture. C’est pourquoi le précédent Gouvernement a engagé un Varenne agricole de l’eau et du changement climatique afin d’évoquer les solutions face à ce défi.


Une feuille de route a été aussi présentée par le Premier ministre en Mars dernier et c’est bien une dynamique d’adaptation que porte le Gouvernement avec un panel de solutions qu’il conviendra de mobiliser.


Les agences de l’eau et FranceAgriMer accompagnent financièrement l’adaptation de l’agriculture. Dans le cadre de France relance, plus de 170 millions ont été dédié à l’investissement pour accompagner les matériels d’irrigation plus performants, par exemple le goutte à goutte en arboriculture, le pilotage basse pression en grandes cultures ainsi que les projets hydrauliques collectifs.


Plus globalement, je rappelle que nous avons construit ensemble trois piliers indissociables pour le Varenne agricole. Le premier, se doter d’outils d’anticipation et de protection de l’agriculture face aux aléas climatiques. Le deuxième, il s’agit de renforcer la résilience de l’agriculture dans une approche globale en agissant sur les pratiques agricoles et l’efficience de l’irrigation et le troisième, c’est d’accéder à une vision partagée et raisonnée de l’accès en ressource en eau.


Il faut continuer à travailler à la fois sur l’adaptation et la mobilisation des ressources et les plans d’adaptation des filières doivent se saisir pleinement de l’enjeu de changement climatique, comme l’a fait d’ailleurs la filière viticole.


Les chambres régionales d’agriculture réfléchissent à des projets territoriaux qui seront indispensables.


La diffusion des solutions doit se généraliser dans toutes les exploitations.


Vous m’interrogez aussi sur l’hydroélectricité. Moi, je ne doute pas que la question qui va m’être posée ultérieurement, je propose de prendre la parole dessus parce que je suis limitée dans le temps.



Interventions au Sénat

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