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Franck MENONVILLE : PLF 2023 - Mission "Agriculture, alimentation, forĂȘt et affaires rurales"

  • Photo du rĂ©dacteur: Les IndĂ©pendants
    Les Indépendants
  • 1 dĂ©c. 2022
  • 4 min de lecture

DerniÚre mise à jour : 2 août 2023

29 novembre 2022


Projet de loi de finances pour 2023 (voir le dossier législatif)

Mission "Agriculture, alimentation, forĂȘt et affaires rurales"


🔔 À retrouver sur nos rĂ©seaux sociaux


NB : 🗣 Retrouvez l'ensemble des interventions de notre Groupe lors de l'examen du texte au SĂ©nat en premiĂšre et nouvelle lecture en cliquant ici (discussion gĂ©nĂ©rale du texte, explications de vote, l'ensemble des missions) ainsi que les propositions portĂ©es par notre Groupe pour une meilleure optimisation des finances publiques

Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,

Mes chers CollĂšgues,


Le monde agricole a connu une année 2022 particuliÚrement complexe:

- La volatilité des cours ;

- La hausse des coĂ»ts de l’énergie ;

- La hausse des prix des intrants et des fourrages ;

- La hausse des coûts de productions et des charges ;

- Et des conditions climatiques difficiles ;

- Mais Ă©galement le retour de l’épidĂ©mie d’influenza aviaire.


Dans un tel contexte, le soutien de l’Etat est absolument essentiel pour surmonter la crise et adapter notre agriculture. Et dans ce budget, les crĂ©dits de la mission Agriculture, alimentation, forĂȘt et affaires rurales sont en hausse de 30% soit 900 millions d’euros ; induite notamment par le financement de l’assurance climatique.


Pour sa premiĂšre annĂ©e de lancement, le soutien public pour le financement de cette rĂ©forme s’élĂšve Ă  560 millions d’euros dont 255 millions sont portĂ©s par la mission. Or, force est de constater qu’il pourrait manquer 120 millions d’euros sur les 680 pourtant annoncĂ©s par le PrĂ©sident de la RĂ©publique en septembre dernier. L’Etat doit absolument tenir ses engagements. Pourriez-vous nous rassurer sur ce sujet ? Il en va de la crĂ©dibilitĂ© du dispositif et surtout, au travers de cette crĂ©dibilitĂ© et cette sĂ©curisation, l’adhĂ©sion des agriculteurs.


TrĂšs attendue sur le terrain, cette rĂ©forme doit permettre une diffusion beaucoup plus forte de l’assurance rĂ©colte, ainsi que des conditions d’indemnisation amĂ©liorĂ©es, plus Ă©quitables et plus protectrices. Nous devons maintenant faire en sorte que de nombreux agriculteurs s’inscrivent dans ce mouvement, dans cette dĂ©marche. L’attractivitĂ© de l’offre assurantielle y est essentielle.


Il faudra Ă©galement avancer sur d’autres volets comme : l’évolution des pratiques et des techniques agricoles, la recherche et l’innovation et une meilleure gestion de l’eau. Autre levier absolument essentiel en matiĂšre de gestion des risques en agriculture.


C’est pourquoi, je voudrais vous faire partager nos interrogations concernant les crĂ©dits dĂ©volus au CAS-DAR et leur plafonnement Ă  126 millions d’euros. En effet, le CAS-DAR finance l’accompagnement et la recherche du dĂ©veloppement en agriculture. C’est un outil essentiel pour permettre aux exploitations agricoles d’innover pour rĂ©pondre aux enjeux multiples que sont notamment l’adaptation, l’attĂ©nuation au changement climatique, le renouvellement des gĂ©nĂ©rations
 Ses moyens doivent donc y ĂȘtre renforcĂ©s.


Je voudrais aussi ce soir évoquer notre élevage et nos éleveurs :

- Les aléas climatiques, les sécheresses à répétition ;

- La hausse des coĂ»ts de production comme entre autres, l’énergie et les prix des aliments ;

- La crise sanitaire avec l’influenza aviaire ;

- Et surtout les grandes difficultĂ©s Ă  rĂ©percuter les hausses de charges sur les prix de vente – et notamment, comme Daniel GREMILLET l’a dit il y a un instant, avec un niveau du prix du lait parmi les plus bas d’Europe ;

- Auxquels je rajouterai la pression sociĂ©tale : la pĂ©nibilitĂ©, du travail et l’agribashing.


Tous ces phénomÚnes se traduisent par une décapitalisation du cheptel français sans précédent.


En effet, les effectifs de bovins viandes dĂ©croissent de 3% et ceux de bovins laits de 1,5%. La fragilisation de la couverture vĂ©tĂ©rinaire, maillon essentiel des filiĂšres de l’élevage vient encore ajouter sur nos territoires aux difficultĂ©s. A ce titre, il me semble absolument nĂ©cessaire que le maintien des stages tutorĂ©s soit soutenu. Quelle initiative comptez-vous prendre Monsieur le Ministre sur ce sujet ?


Au travers cela se joue bien Ă©videmment la filiĂšre Ă©levage en tant que telle. La compĂ©titivitĂ© de l’élevage doit absolument ĂȘtre rĂ©armĂ©e. Elle doit ĂȘtre accompagnĂ©e, car derriĂšre l’élevage c’est bien Ă©videmment, toute une filiĂšre de transformation qui en dĂ©coule et notre souverainetĂ© alimentaire.


A ce titre, je voudrais saluer le travail qui a Ă©tĂ© effectuĂ© par nos collĂšgues sur le service de remplacement et notamment, la pĂ©rennisation du crĂ©dit d’impĂŽt et le relĂšvement de son taux qui contribue Ă  l’amĂ©lioration et Ă  l’attractivitĂ© du mĂ©tier. Aussi, l'enseignement agricole est un autre levier important de la transition de notre agriculture soutenue dans ce budget. C’est indispensable pour rĂ©pondre au dĂ©fi du renouvellement notamment des gĂ©nĂ©rations.


Enfin, concernant l’ONF, je veux saluer l’annulation des baisses qui Ă©taient prĂ©vue Ă  hauteur de 80 ETP mĂȘme si 20 restent encore Ă  la charge de l’ONF, et c’est pourquoi je soutiens pleinement les amendements des rapporteurs sur le financement de ces 20 ETP. En effet, nous avons ce besoin, sur le terrain, de beaucoup et de plus de compĂ©tences et d’effectifs face au dĂ©fi immense du renouvellement forestier dans nos territoires.


Pour conclure, je crois qu’il faut saluer la progression de ce budget mais qui, il faut le dire, est en trompe l’Ɠil. NĂ©anmoins, par ce qu’il ne traduit pas encore assez l’ambition pour rĂ©pondre Ă  la perte de compĂ©titivitĂ© de notre agriculture.


L’agriculture française est porteuse de nombreuses solutions pour relever le dĂ©fi climatique du stockage du carbone, du captage du carbone, assurer la souverainetĂ© alimentaire et notre souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique.


Je vous remercie.

Interventions au Sénat

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