Jean-Luc Brault : Débat sur les défaillances d'entreprises

Débat sur les défaillances d'entreprises

"Quand le bâtiment va, tout va".

Cet adage est maintenant bien connu. Il émane de l’ancien maçon devenu parlementaire de la IIème puis de la IIIème République Martin Nadaud, à qui je veux rendre hommage aujourd’hui.

Il résumait alors une problématique que je souhaite évoquer aujourd’hui devant vous. Le bâtiment ne va plus et cela fait craindre le pire pour le reste de notre économie.

En effet, le secteur de la construction est un des principaux moteurs de la croissance, capable à lui seul d'entraîner et de faire prospérer le reste de l'économie.

Alors que nous avons aujourd’hui un débat sur les défaillances de l’ensemble des entreprises, il me semble que je dois, en tant que parlementaire et moi-même ancien chef d’entreprise du bâtiment, attirer votre attention sur la très mauvaise santé de ce secteur, moteur du reste de l’économie.

Je ne souhaite pas, Monsieur le ministre, vous exposer une litanie de chiffres pour étayer mon propos.

Aussi, je n’en citerais que deux :

En 2024, le nombre de défaillances d’entreprises de l'immobilier et du bâtiment est en progression de 36,2 % par rapport au niveau constaté en 2019, quand cette hausse est de + 28 % pour l’ensemble de l’économie. 8 points de plus !

La conséquence de cette augmentation des défaillances est l’objet de mon deuxième et dernier chiffre : 150 000 ! C’est le nombre d’emplois qui pourraient avoir été détruits en 2024-2025, si la dynamique que nous connaissons se poursuit. Les conséquences sur les chiffres du chômage seraient désastreuses.

Ma question Monsieur le ministre est donc : quelles sont les pistes du Gouvernement pour relancer le secteur de l’immobilier et de la construction, qui est désormais en situation de « surdéfaut » selon les analystes bancaires ?

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.