Jean-Luc Brault : politiques publiques et zones rurales
- Les Indépendants
- 28 mai
- 2 min de lecture
27 mai 2025
Débat sur le thème : « Comment nos politiques publiques peuvent-elles contribuer à relever les défis auxquels sont confrontées les zones rurales de notre pays ? »
Madame la Présidente,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,
Demain, pourra-t-on continuer de vivre en campagne ?
Aujourd'hui, 40% des Français y vivent et pourtant, nos communes rurales se trouvent parfois délaissées, déclassées, voire abandonnées ; beaucoup de leurs habitants se sentent comme des citoyens de seconde zone.
Insertion professionnelle, accès à la formation, aux services publics, aux soins, mais aussi aux loisirs et aux activités culturelles.
Les politiques publiques doivent hiérarchiser leurs actions en fonction d’un large éventail de besoins toujours plus urgents.
Mais un élément est essentiel et à la base de la réalisation de tous les autres : la mobilité.
C’est la condition préalable au développement économique et social de nos campagnes. 1 Français sur 4 a déjà refusé un emploi faute de moyens de transport.
Les politiques publiques doivent permettre le développement de transports complémentaires et alternatifs : route, covoiturage, transports en commun, bus, TER, TGV.
Si nous voulons désenclaver nos campagnes, empêcher que les « jeunes soient assignés à résidence » et les moins jeunes à l'exode, il nous faut refermer la fracture entre les territoires en renforçant cette mobilité.
Et avant de développer, soutenons ce qui fonctionne !
Dernier cas concret d'absurdité en date sur mon territoire du Loir-et-Cher : la décision unilatérale... et j'aurais même pu dire unilatérale et condescendante au vu des échanges avec la SNCF !
La décision unilatérale de supprimer le train de 8h52 à Vendôme sur la ligne Poitiers-Châtellerault-Tours-Vendôme-Paris.
Lors de nos échanges, il n'était pas question du quotidien des gens qui travaillent, de ceux qui ont des enfants à faire garder et des élus qui se battent chaque jour pour maintenir les entreprises du coin et en attirer de nouvelles !
Bref, avec la SNCF il n'a jamais été question de la place de la mobilité dans les territoires ruraux, mais de chiffres et de courbes.
À la fin, on décide de déshabiller Paul pour rhabiller Jacques et la France des Bourgs devient la France à Rebours.
Alors, Madame la Ministre, demain, pourra-t-on continuer de vivre en campagne ? Demain, quelle priorité pour développer les mobilités, avec un S, dans les territoires ruraux ?
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.








