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Marc Laménie : réunion du Conseil européen des 20 et 21 mars

  • Photo du rédacteur: Les Indépendants
    Les Indépendants
  • 18 mars
  • 4 min de lecture

17 mars 2025

Débat préalable à la réunion du Conseil européen des 20 et 21 mars



Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,

Mes chers Collègues,

 

Nous sommes à un tournant historique. Une guerre se déroule sur notre continent. Notre principal allié semble n’en être plus un. Notre économie est fragilisée. C’est dans ce contexte que se tiendra la réunion du Conseil européen des 20 et 21 mars 2025.

 

Ukraine, situation au Moyen-Orient, compétitivité, prochain cadre financier pluriannuel, migrations, politique maritime et relations extérieures : l’ordre du jour de ce prochain Sommet porte sur des enjeux majeurs pour l’avenir de l’Europe.

 

Plus d’un million de morts et de blessés : c’est le bilan de la guerre en Ukraine selon le Wall Street Journal. Un million de personne massacrées, mutilées, sacrifiées sur l’autel de l’impérialisme russe. Alors que les Etats-Unis de Donald Trump ont fait le choix de se rapprocher de celui qui a provoqué cette guerre, l’Europe doit, plus que jamais, être mobilisée.

 

Le 6 mars dernier, le Conseil européen s’était réuni pour une session extraordinaire, faisant suite à la suspension de l’aide américaine à l’Ukraine. A cette occasion, les 27 se sont accordés sur des mesures historiques pour la défense européenne.

 

Cependant, de nombreux points restent en suspens. Sur l’Ukraine, la position commune adoptée le 6 mars renvoie à la « prochaine réunion » du Conseil. En effet, la Hongrie de Victor Orban, soutien de Donald Trump, a refusé d’approuver les positions des 26 autres États membres pour le renforcement du soutien à l’Ukraine. Le groupe Les Indépendants le déplore et fait part de ses vives inquiétudes sur l’attitude de la Hongrie.

 

Monsieur le Ministre, pourriez-vous nous faire un point d’étape sur ce sujet déterminant pour notre sécurité collective et nos valeurs ?

 

En Syrie, l’histoire semble se répéter. Les tensions communautaires, qui déchirent le Moyen-Orient depuis des décennies, ont encore donné lieu à des violences d’une brutalité inouïe. En l’espace de quatre jours, des milliers de civils ont été assassinés et blessés.

 

Des forces armées islamistes liées au HTC ont massacré des populations chrétiennes et alaouites, la communauté du dictateur Bachar Al-Assad. Ces assassinats de masse rappellent les représailles dont ont fait l’objet les sunnites après la chute de Saddam Hussein, puis les chittes lors de l’arrivée de Daesh. Ils font craindre le pire pour la Syrie.

 

Quelle réponse de l’Union européenne face à cela ? Aujourd’hui même, l’Union européenne organise à Bruxelles la 9e conférence pour la Syrie afin de lever des fonds pour soutenir le peuple syrien. Il y a moins d’un mois, l’Europe a décidé de suspendre un certain nombre de sanctions prises à l’encontre de la Syrie, tout en réaffirmant sa volonté d’être aux côtés du peuple syrien dans la période de transition qui s’ouvre pour lui.

 

La Syrie a réussi à se libérer du joug de Bachar Al Assad. Le combat n’est pourtant pas terminé. Aujourd’hui, des Syriens risquent leur vie en raison de leur appartenance religieuse, je pense notamment aux Chrétiens d’Orient. Ne laissons pas se reproduire ce qui s’est passé en Irak. La situation appelle une vigilance absolue et l’Europe sera au rendez-vous.

 

Au-delà de la guerre, c’est notre économie qui est aujourd’hui menacée. Paru en septembre dernier, le rapport Draghi et Letta sur notre compétitivité est sans appel. Pour qualifier la situation de l’économie européenne, Mario Draghi en vient à parler de « lente agonie ». Or qui dit affaiblissement économique, dit perte de souveraineté et d’indépendance. C’est pourquoi la compétitivité européenne sera, elle aussi, au cœur des échanges des 20 et 21 mars.

 

La Commission européenne semble s’être saisie pleinement de cette problématique, publiant fin janvier la « Boussole de la Compétitivité ». Ce document fixe trois piliers pour relancer l’économie européenne : combler notre retard d’innovation ; combiner décarbonation et compétitivité ; réduire les dépendances et renforcer notre sécurité. Le groupe Les Indépendants salue cette démarche, mais insiste sur la nécessité de prioriser les initiatives visant à simplifier les normes.

 

Cette simplification est vitale pour l’avenir de nos entreprises. Elle est d’ailleurs au cœur des priorités de l’Union, comme le montre le paquet législatif Omnibus dévoilé fin février 2025. Dans un monde de plus en plus instable, face à une concurrence de plus en plus déloyale, ces mesures de simplification s’imposent. Il en va de notre souveraineté. En ce sens, Monsieur le Ministre, comment envisagez-vous la mise en œuvre de ces mesures à l’échelle nationale ? 

 

Les 20 et 21 mars, le Conseil abordera également le prochain cadre financier pluriannuel. Cette question est toute aussi stratégique pour notre souveraineté que la compétitivité. Le 12 février dernier, la Commission a présenté un document comprenant les grandes orientations de ce prochain budget. Pour sa part, le groupe Les Indépendants alerte sur la nécessité d’un budget à la hauteur des défis qui nous attendent. Dans ce cadre, quelles sont les positions du Gouvernement sur la mise en place de nouvelles ressources propres ?

 

Par ailleurs, la question des migrations sera l’un des points clés de la prochaine réunion du Conseil. Là encore, les enjeux sont majeurs. Le 11 mars dernier, la Commission a dévoilé au Parlement européen le nouveau règlement visant à faciliter les départs de migrants en situation irrégulière. En effet, chaque année, près d’un demi-million de migrants illégaux reçoivent l’ordre de quitter l’UE, mais seulement un sur cinq le fait. Or, comment faire respecter notre politique migratoire si notre droit n’est pas réellement appliqué ? Nous accueillons donc cette volonté de réforme favorablement. Dans ce domaine, quelles sont les perspectives du Gouvernement ? 

 

Je souhaiterai conclure en insistant sur le moment de bascule historique dans lequel nous nous trouvons. Notre seule boussole doit être le renforcement, l’unité et l’efficacité de l’Union européenne. C’est ce que notre groupe attend de la prochaine réunion du Conseil européen.


SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.

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