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PJ. VERZELEN : Débat Application des mesures du Comité Interministériel des Outre-mer

Débat sur le thème : "Comment le Gouvernement compte-t-il appliquer au plus vite les mesures du Comité interministériel des Outre-mer ?"

14Décembre 2023



Madame la Présidente,

Monsieur le Ministre,

Mes chers collègues,

 

Les Outre-mer, ce sont 2 600 000 Français, ce sont 11 régions et collectivités réparties à travers trois océans, c’est 95% de notre espace maritime, c’est la présence de la France aux 4 coins du globe, c’est un atout en matière de diplomatie et de défense, c’est une dynamique évidente pour le tourisme, c’est une diversité et une richesses culturelle indiscutable.

 

Les Outre-mer sont confrontées aux mêmes défis que l’Hexagone…avec des intensités…plus fortes encore : le chômage et l’inflation, l’immigration clandestine et l’insécurité, le climat et les énergies, l’eau et le logement.

 

Les sujets sont plus ou moins prégnants selon les territoires, ils nécessitent une bonne connaissance des réalités locales, de s’appuyer sur les bons interlocuteurs, ils demandent des actions bien ciblées et une meilleure coordination des politiques de l’Etat.

 

La mise en place de ce Comité Interministériel, qui fait suite aux Assises des Outre-mer, était nécessaire, il traduit la volonté affichée du Gouvernement de s’engager politiquement et donc budgétairement sur le dossier.   

 

Entre 2017 et 2022, c’est plus de 120 milliards d’euros qui ont pu être investis dans les domaines de la santé, des infrastructures, des logements ou de la sécurité.

 

Ainsi, un effectif de près de 1300 fonctionnaires de force de sécurité supplémentaires ont été déployés, 55 000 logements sociaux ont été construits ou réhabilités, 92 millions d’euros ont été investis dans la lutte contre la pollution au chloredécone ou encore, 33 000 jeunes ont été accompagnés vers l’emploi grâce au S.M.A. (Service Militaire Adapté).

 

Il serait injuste de dire que rien n’a été fait en faveur des Outre-Mer lors du premier quinquennat. Mais, nous le constatons, et c’est en grande partie le résultat de facteur extérieurs et mondiaux, les problèmes demeurent et même…les écarts se creusent.

 

Réuni en juillet dernier, le CIOM affichait l’objectif ambitieux de proposer des solutions concrètes aux problématiques spécifiques dans les DROM-COM.

 

Je sais que les élus, comme les concitoyens ultramarins, en la matière…sont devenus prudents et ne limitent pas, ou plus, aux simples volontés de bien faire qui sont exprimées.  Ils craignent, encore une fois, une coquille vide….

 

Et c’est tout l’objet du débat d’aujourd’hui : Monsieur le Ministre, comment comptez-vous traduire les mesures du CIOM, avec quelles priorités ? dans quels délais ?

 

Le travail du Comité Interministériel a donné lieu à 72 mesures dont certaines avaient déjà été proposées par la délégation sénatoriale aux Outre-mer et…nous avons aussi eu l’occasion de débattre de certaines de ces mesures la semaine dernière, dans le cadre de la mission dédiée du PLF.

 

Globalement et dans le détail, les mesures issues du CIOM semblent adaptées aux défis : aides à la mobilité Hexagone/Outre-mer, réforme de l’octroi de mer, renforcement du contrôle de la concurrence ou encore développement des CFA pour ne citer que quelques exemples….

 

Je vais m’arrêter sur un sujet : La courbe démographique aux Antilles

 

Notamment en Guadeloupe et en Martinique, la population vieillit et diminue. Ce n’est pas seulement un ralentissement de sa croissance, c’est une baisse nette. En Guadeloupe, elle diminue de près 1% par an en moyenne.

 

Alors, cette baisse…elle est, en partie, liée au recul du taux de natalité, qui touche l’ensemble des pays occidentaux…mais, elle est aussi et surtout due au départ des jeunes qui vont étudier en Hexagone et qui, par manque d’opportunités professionnelles ou par choix de vie ne reviennent pas. Québec. Ça interroge sur l’attractivité et le développement économique des Antilles, et aussi…sur la prise en charge de la dépendance…le système tient en partie grâce à la solidarité familiale, mais si les enfants sont à plusieurs milliers de kilomètres, le problème sera d’une autre ampleur.

 

Ma seconde question, Monsieur Le Ministre, est assez simple à formuler et la réponse à apporter, est, j’en conviens beaucoup plus complexe.

 

Comment pensez-vous créer les conditions qui donneront la possibilité aux jeunes de rester, de revenir et même d’attirer des hexagonaux aux Antilles ?

 

Je vous remercie de votre attention.

 

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI

Interventions au Sénat

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