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Alain FOUCHE : Débat sur la fracture numérique et les inégalités d'accès aux services publics

20 février 2019


Débat sur la fracture numérique et les inégalités d'accès aux services publics

Madame la Présidente,

Monsieur le Ministre,

Mes chers collègues,

Le numérique effectivement aujourd’hui est omniprésent dans nos vies quotidiennes : smartphones, réseaux sociaux, e-services, web, paiements en ligne, éducation, emplois….

Il est, sans aucun doute, l’un des défis majeurs de notre temps : une chance autant qu’un risque. Une chance pour chacun d’accéder à de nouveaux services, de nouvelles technologies, de gagner du temps, de rester en contact avec l’autre.

Une opportunité aussi pour les services publics qui doivent se moderniser. On le voit, d’autres pays comme l’Estonie par exemple, y arrive très bien : c’est un enjeu politique et social pour simplifier la vie de ses citoyens afin d’améliorer leur quotidien et aussi pour permettre à l’Etat de faire des économies.

Mais il peut être aussi un risque : risque d’entrainer une exclusion plus forte de certains citoyens, citoyens qui seraient en zones blanches, qui seraient mal ou pas équipés, qui n’auraient pas les connaissances nécessaires pour utiliser ces nouvelles technologies.

Les recommandations du défenseur des droits sont nombreuses, Monsieur le Ministre, et dressent un bilan assez mitigé. Il faut donc rester prudent quant à la matérialisation totale des services publics. Ainsi, selon un sondage récent, 36% des Français sont inquiets à l'idée d'effectuer toutes leurs démarches administratives en ligne, comme le souhaite le Président d'ici à 2022.

Monsieur, le Ministre, face à cette inéluctable révolution numérique, et aux risques inhérents d’inégalités d’accès aux services publics dématérialisés, comment comptez-vous accompagner – vous avez déjà commencé à répondre mais j’espère que vous en direz plus – chaque citoyen pour que le numérique soit une chance et pour que cette dématérialisation soit une opportunité de simplifier la vie de chacun en prenant en compte les spécificités de tous nos territoires ?

M. Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État. - J'ai évoqué le constat, j'en viens aux solutions. Certains ne pourront jamais être formés au numérique, que ce soit pour un problème de langue, de handicap ou d'âge. Il importe de les accueillir humainement. On a voulu créer des agents territoriaux multispécialistes dans les MSAP ou les centres sociaux mais ils n'avaient pas toujours été formés ou ne disposaient pas des outils nécessaires ! Nous y remédions désormais et travaillons sur France Connect Aidant pour un accès en toute sécurité au dossier de la personne à accompagner.

M. Alain Fouché. - Le problème ne date pas d'hier... Je prends bonne note de la volonté du Gouvernement de trouver des solutions.


Interventions au Sénat

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