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Alain MARC : PLF 2023 - Mission "Sécurités"

25 novembre 2022


Projet de loi de finances pour 2023 (voir le dossier législatif)

Mission "Sécurités"


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NB : 🗣 Retrouvez l'ensemble des interventions de notre Groupe lors de l'examen du texte au Sénat en première et nouvelle lecture en cliquant ici (discussion générale du texte, explications de vote, l'ensemble des missions) ainsi que les propositions portées par notre Groupe pour une meilleure optimisation des finances publiques

 

Monsieur le Président,

Madame la Ministre,

Mes chers Collègues,


Le budget que nous examinons aujourd’hui reprend les éléments de la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur, votée il y a peu.


Cette loi de programmation prévoit une augmentation des moyens consacrés à nos forces de l’ordre. La progression de l’insécurité doit en effet être enrayée. C’est le souhait certes du Président de la République, mais aussi, je crois, de tous les citoyens de ce pays. Nous souhaitons accroître la présence policière sur le terrain. Nous saluons bien entendu cet engagement.


Pour ce faire, il est nécessaire de libérer les agents des nombreuses tâches administratives auxquelles ils sont astreints. La LOPMI y concourt.


Il sera cependant nécessaire d’envisager une réforme en profondeur de la procédure pénale, afin de la simplifier. Tous les acteurs du monde judiciaire en bénéficieront, et les justiciables au premier chef.

Pour accroître cette présence, il faut aussi augmenter les effectifs. C’est notamment ce que prévoient les crédits de cette mission. Entre 2017 et 2022, plus de 8 000 policiers et plus de 2 000 gendarmes ont été recrutés. 10 000 agents supplémentaires veillent donc à la sécurité de nos concitoyens et de nos entreprises ainsi qu’à la sûreté de nos territoires.


Cette dynamique se poursuit cette année encore, nous nous en félicitons. Près de 3 000 emplois seront créés en 2023.


En plus d’une augmentation d’effectifs, nos forces de l’ordre ont besoin d’investissements massifs, tant en matière d’équipement, qu’en matière d’immobilier.


Les policiers et les gendarmes exercent un métier dangereux, dans des conditions difficiles et tendues. A cet égard, ils doivent pouvoir compter sur un matériel de qualité. La question du parc automobile est un sujet sensible ; même si l’on peut constater ces dernières années, que cela s’est considérablement amélioré – on ne peut plus passer entre les brigades de gendarmerie, des gendarmes qui se promènent en vieille twingo. C’est un peu derrière nous et c’est vraiment heureux car ça donne une autre image de nos forces de l’ordre. Nous sommes quand même préoccupés par la baisse des crédits consacrés à son renouvellement.


Les délits de fuite sont de plus en plus nombreux et génèrent de plus en plus de dégâts. Force doit rester à la loi. Les policiers et les gendarmes doivent être en mesure de maîtriser les suspects. Ils ont pour cela besoin de véhicules puissants, fiables, et donc, récents – même si, comme je l’ai dit, des efforts ont été faits.


Le parc immobilier a, lui aussi, grand besoin d’être rénové et modernisé. La dynamique est enclenchée. Il convient de maintenir cet effort dans la durée.


Les missions des forces de l’ordre évoluent sans cesse. A mesure que le numérique prend une place de plus en plus importante dans nos vies, la délinquance et le crime s’y développent.


Nos policiers et gendarmes doivent acquérir de nouvelles compétences et de nouvelles capacités pour y faire face et assurer la sécurité de nos concitoyens.


Nous avons tous en tête les récentes attaques informatiques qui ont ciblé les hôpitaux ou encore des communes. Leur complexité et leur impact ne cessent de croître. Parallèlement, de récentes arrestations ont mis au jour d’importants réseaux pédopornographiques dans notre pays. Tout cela démontre l’ampleur prise par le numérique dans le travail des forces de l’ordre.


La LOPMI prévoit en conséquence un plan de modernisation numérique, particulièrement nécessaire et attendu.


Au-delà de ces nouveaux champs d’intervention, policiers et gendarmes assurent également des missions plus classiques mais tout aussi importantes. Il s’agit par exemple de la sécurité routière.


Ce sujet ne fait pas les gros titres des journaux mais il emporte chaque année la vie de plus de 3 000 de nos concitoyens, c’est-à-dire 3 fois plus que le nombre d’homicides.


L’augmentation des crédits dédiés à la sécurité routière est donc bienvenue, d’autant plus que 2022 semble être une année particulièrement mauvaise à cet égard. Il faut inverser la tendance.


L’accroissement des missions, l’augmentation de la délinquance et de la criminalité justifient l’augmentation du budget consacré à la sécurité. Nos concitoyens ont besoin de sécurité pour pouvoir exercer leurs libertés.


Notre Groupe votera donc en faveur de l’adoption de ce budget.

Interventions au Sénat

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