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Daniel Chasseing - QAG : attaques de loups en Corrèze

  • Photo du rédacteur: Les Indépendants
    Les Indépendants
  • 28 mai
  • 3 min de lecture

28 mai 2025


Question d'actualité au Gouvernement



Question de Daniel Chasseing, Sénateur de la Corrèze :


Monsieur le Président,

Madame la Ministre de l'Agriculture,

Mes chers Collègues,


Depuis le 20 avril, le loup a attaqué 5 fois les troupeaux en Corrèze, 10 brebis tuées le 20, puis deux nouvelles attaques sur des veaux, 8 ovins le 17, 35 brebis tuées le 23, avec deux troupeaux de bovins en fuite.


J'ai rencontré les éleveurs samedi, qui sont particulièrement découragés et révoltés. Les jeunes qui se sont installés ne pensaient pas devoir abandonner leur production à cause du loup qui avait été éradiqué en Corrèze à la fin du XIXe siècle.


La mise en œuvre de mesures de prévention et de protection contre les loups, "chiens Patous", clôtures électriques, colliers anti-loup n'ont pas d'efficacité. Les troupeaux sont stressés, affolés, sortent des parcs, les éleveurs vivent une pression psychologique insupportable, la pérennité des exploitations est menacée.


Nous devons reconnaître la Corrèze en zone difficilement protégeable, permettant de passer de tirs de défense à des tirs de prélèvement.


Le 7 mars 2025, la Convention de Berne a classé le loup en espèce protégée, et non en espèce strictement protégée, cela signifie que l'espèce n'est pas menacée de disparition.


Et ouvrons la voie à une modification de la réglementation, donc le passage de tirs de défense en cas d'attaque, à une logique de tir de régulation pour prévenir les attaques.


Madame la Ministre, quand la Corrèze sera-t-elle décrétée zone difficilement protégeable ? Quand passerons-nous au tir de prélèvement pour prévenir les attaques du loup ?


Réponse d’Annie Gennevard, Ministre de l’Agriculture :


Merci, Monsieur le Président.

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

Monsieur le Sénateur Daniel Chasseing,


Vous le savez, ce dossier du loup, j'y travaille depuis de nombreuses années. C'est un enjeu majeur et vous l'avez parfaitement résumé pour le maintien de notre élevage et notamment dans votre beau département de Corrèze.


Je rappelle quelques chiffres, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, ils sont édifiants. En 2024, pas moins de 4000 attaques et 11 000 bêtes tuées ou blessées. Les préjudices sont considérables.


L'État engage 52 millions d'euros de mesures de protection et d'indemnisation. Je vous assure que cet argent, je préférerais le mettre sur les exploitations agricoles pour de la production alimentaire.


Je redis mon total soutien aux éleveurs et ma totale détermination pour leur permettre de pouvoir se défendre.


Pour cela, il faut aboutir au déclassement du loup car en effet, vous l'avez dit, l'espèce est désormais dans un bon état de conservation et nous pouvons affaiblir sa protection. Ce sera fait le 8 juin, par un vote, la majorité y semble acquise.


Cette évolution permettra, j'en suis certaine, de passer d'une logique de défense à une logique de régulation, comme vous l'appelez de vos vœux, ainsi que je le fais également. Il faudra ensuite faire évoluer les choses au plan national.


Et en attendant l'adoption de ces mesures, un projet d'arrêté est actuellement en cours de consultation. Il achèvera son parcours au 10 juin.


Et à ce moment-là, cet arrêté que ma collègue du ministère de la Transition écologique et moi signerons permettra ensuite, évidemment, de pouvoir opérer des tirs, même dans les espaces où les troupeaux sont menacés, même lorsqu'il n'y aura pas d'attaque. Pour qu'on entre vraiment dans une logique de régulation, c'est indispensable.


Il nous faut donner des signes puissants à nos éleveurs qui sont aujourd'hui extrêmement découragés par ces prédations successives et trop nombreuses.


Réplique de Daniel Chasseing :


Merci Madame la Ministre pour votre réponse.


Sans régulation des loups, il y aura disparition de l'élevage entraînant une désertification, la perte de l'économie et de l'emploi agricole qui reste encore dans ces zones hyper rurales mais aussi une perte de la biodiversité faute d'entretien des pâturages.


Si nous ne voulons pas cela, agissons efficacement en prélevant des loups pour prévenir les attaques. Le passage de certaines communes en cercle 1 améliore les aides financières envers les éleveurs, c'est complémentaire, mais n'élimine pas le loup.


Merci.

 

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