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Emmanuel Capus - Projet de loi de finances pour 2026 - Discussion générale

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    Les Indépendants
  • il y a 16 heures
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 11 minutes

27 Novembre 2025


Projet de loi de finances pour 2026 - Dossier législatif




Madame la Ministre,

Monsieur le Ministre,

Monsieur le Président de la Commission des Finances,Monsieur le Rapporteur Général,

Mes chers Collègues.

 

Les drones russes tombent sur l'Europe. Les sondages électoraux testent un second tour possible entre deux populistes, tous deux admirateurs de Poutine. Nous vivons dans un monde de plus en plus incertain, le Président Raynal le disait à l'instant. Et nous, nous débattions avant-hier, du report de la réforme des retraites alors que la natalité française est en chute libre.

 

Notre époque, mes chers collègues, ressemble à celle de 1936, celle du Front populaire. De ses lendemains qui chantent. Les Français trompaient leur inquiétude dans les bals populaires pendant que les dictateurs s'armaient. Les avions allemands de la Légion CONDOR rasaient Guernica pendant que les gouvernements français priorisaient les congés payés inconscients de ce qui se jouait. Ajoutez-y la recherche systématique de boucs émissaires, les juifs en 1936, les riches maintenant et les juifs à nouveau et le parallèle avec notre situation actuelle devient franchement inquiétant.

 

Mes chers Collègues, l'heure n'est pourtant pas à la division, ni à la recherche de boucs émissaires. Elle est au contraire à l'union de toutes les forces modérées et raisonnables pour trouver des compromis, un consensus pour renforcer notre pays et d'abord lui donner un budget acceptable. C'est un passage préalable pour le réarmer. C'est à la défense de l'Europe que nous devons nous employer en priorité. Par un renforcement budgétaire déterminé de nos ministères de la Défense et des Affaires étrangères.

 

Pourtant, des parlementaires se mobilisent pour réclamer la semaine de 32 heures, la suspension de la réforme des retraites et l'augmentation des impôts pour financer des idées d'un autre temps. Au lieu de cela, mes chers Collègues, il est urgent d'augmenter l'activité, de baisser les impôts et de s'attaquer à nos dépenses les moins nécessaires.

 

Madame la Ministre, l'effort proposé par le Gouvernement est de 31 milliards d'euros. Le Gouvernement précédent avait proposé 44 milliards. C'en était trop pour les accros de la dépense publique, qui ont préféré le faire chuter. 17 milliards d'euros de baisse de dépense, donc, dans ce budget et 14 milliards d'impôts nouveaux. 14 milliards d'impôts nouveaux, c'est trop et 17 milliards d'économies, ce n'est pas assez.

 

Pour augmenter les recettes, il nous faut favoriser la croissance économique et l'innovation. Le moyen d'y parvenir, c'est de diminuer les impôts, de diminuer les taxes, de diminuer les contributions sociales. À bien trop d'égards, ce texte propose de les augmenter. Aujourd'hui, le travail ne paie pas assez et les entreprises sont encalminées.

 

C'est pourquoi nous nous opposerons à toute hausse d'impôts. Nous sommes déjà le pays le plus fiscalisé de l'OCDE. Pour baisser les dépenses publiques, il nous faut réformer l'État. Pour qu'il soit plus efficace, à moindre coût, et baisser progressivement les crédits des ministères les moins régaliens. Certains ministères l'ont fait, je pense à Bercy. Ils ne s'en portent pas plus mal.

 

C'est pourquoi nous solliciterons des baisses de crédits non régaliens. Enfin, Il nous faudra travailler davantage pour produire plus de richesses avant de les investir dans notre économie et dans notre avenir.

 

Les fables de La Fontaine, mes chers Collègues, résonnent souvent à cet égard avec notre actualité. Souvenons-nous du laboureur et ses enfants. Un riche laboureur, sentant sa mort venir, explique à ses enfants qu'un trésor est caché dans son champ. Les enfants cherchent, creusent, fouillent et ne laissent nulle place où la main ne passe et repasse. Les enfants ne trouvent aucun trésor, aucun emprunt forcé, aucune taxe Zucman magique. Rien. Mais ils découvrent qu'un champ bien labouré produit une meilleure récolte.

 

Mes chers Collègues, la morale de cette fable, c'est qu'il n'y a pas de solution miracle, pas de trésor. Il n'y a pas d'argent facile ni d'impôt providentiel. Il n'y a que le travail, la baisse des impôts et la baisse des dépenses qui nous permettront de nous en sortir. Ces solutions, ce sont d'ailleurs celles que les Français attendent de nous. 80% d'entre eux disent préférer une baisse des dépenses à une nouvelle augmentation des impôts.

 

C'est la raison pour laquelle les sénateurs du Groupe Les Indépendants appellent à baisser la charge fiscale et à augmenter les économies dans ce texte. C'est à cette condition, mes chers Collègues, qu'ils voteront ce projet de loi de finances amendé.

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