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Franck MENONVILLE : Débat - Comment développer l'hydrogène au sein de notre mix énergétique ?

2 mai 2023


Débat sur le thème : "Quelles solutions pour développer l'hydrogène au sein de notre mix énergétique ?"


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Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,

Mes Chers Collègues,


Développer l’hydrogène au sein de notre mix énergétique, c’est allier la transition énergétique avec une politique industrielle efficace et ambitieuse.


Alors que la France a fait le choix de la relance de sa filière électronucléaire, elle ambitionne également de développer une filière d’hydrogène décarbonée s’appuyant tant sur le développement des énergies renouvelables que sur notre filière nucléaire. C’est là, la garantie de notre souveraineté et indépendance énergétiques alors même que d’autres pays européens s’orientent plutôt sur de l’hydrogène issu des énergies exclusivement renouvelables et bien évidemment, également issu donc des importations.


La situation géopolitique que nous vivons nous appelle à plus d’autonomie au niveau français et européen !



Développer l’hydrogène, c’est faire en sorte qu’il soit encouragé au niveau européen et plus encore, qu’il soit promu !


Actuellement, l’origine de l’hydrogène vient plutôt des énergies fossiles.


La dernière synthèse du GIEC est claire : nous devons utiliser les énergies bas-carbone pour réduire nos émissions. En France, la majorité de notre mix énergétique est basée sur le nucléaire, énergie décarbonée. Nous sommes donc cohérents en nous battant pour que l’hydrogènequi en est issu soit intégré dans les outils de transitions et les objectifs verts de l’Union Européenne.


Je vous sais très engagée Monsieur le Ministre notamment sur la taxonomie et la révision de RED3 et bien évidemment l’enjeu de la neutralité technologique. Est-ce que cela sera suffisant pour faciliter la production d’hydrogène bas-carbone ?


A quelques semaines des discussions sur le projet de loi programmation sur l’énergie et le climat pouvez-vous nous préciser quelle place y tiendra l’hydrogène, quelle articulation comptez-vous bâtir entre les énergies renouvelables, la filière électronucléaire et l’hydrogène ?


Réponse de M. Roland LESCURE – Ministre délégué chargé de l’industrie


Monsieur le Président,

Monsieur le Sénateur,


Merci pour votre question.


Nous sommes en pleine négociation donc évidemment, je ne peux pas encore préjuger du lieu d’atterrissage de la négociation. Sachez que pour autant, on a une proposition de la commission aujourd’hui qui va quand même dans le bon sens, au sens où ils sont prêts à abaisser la cible de 20% pour les pays qui d’ici 2030 auront été capables de réduire la part de l’hydrogène fossile à moins de 23 % dans le mix total.


La France est sans doute capable, avec des investissements ambitieux d’aller jusque là et si c’est le cas, de ce fait, on aura des cibles réduites dans le cadre de la directive RED3.


Pour vous donner les chiffres actuels qui sont loin d’être les chiffres terminaux puisque nous ambitionnons de renégocier encore ce compromis, la cible actuelle de 42 % d’hydrogène vert d’ici 2030 serait ramenée grâce au compromis à 33 %.


Donc vous le voyez, nous sommes extrêmement actifs, vous l’avez dit d’ailleurs, pour faire en sorte que les objectifs de la directive énergie renouvelable soit à la fois cohérents avec le développement des énergies renouvelables tel que nous le souhaitons tous, tel que vous l’avez d’ailleurs voté ici même dans le Projet de loi énergie renouvelable, tout en préservant la part importante de l’hydrogène décarboné qui sera nourri par nos centrales nucléaires passées, présentes et à venir ; c’est une stratégie essentielle. Ce mix énergétique qui développe à la fois du renouvelable et du nucléaire qui va nous permettre de développer l’hydrogène en France mais j’insiste là-dessus, sans doute aussi en Europe. Parce que si on aborde tous la stratégie hydrogène de la manière dont nos voisins d’outre Rhin, pas très loin de chez vous, l’aborde, nous manquerons d’hydrogène dans le monde. Et donc, nous avons sans doute besoin d’importer de l’hydrogène, les Allemandes le feront mais aussi et surtout, d’en produire chez nous et nous envisageons évidemment de le faire avec ambition.


Merci.

Interventions au Sénat

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