27 février 2024
Projet de loi relatif à l'accélération et à la simplification de la rénovation de l'habitat dégradé et des grandes opérations d'aménagement - Voir le dossier législatif
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mesdames les Rapporteuses,
Madame la Présidente Estrosi,
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Le logement est devenu en France un sujet central de préoccupation.
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Les tensions se sont exacerbées ces dernières années : la crise de la Covid, la crise énergétique, l'offre insuffisante surtout dans les grandes villes et dans nos campagnes.
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Cette liste de raisons est non exhaustive.
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Cela a rendu plus compliqué l'accès aux logements pour les Français, surtout l'accès à un logement décent.
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Manque aussi de logements pour nos jeunes, et notamment ces jeunes apprentis qui vivent dans nos campagnes.
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Combien ont arrangé ces dossiers afin de pouvoir ne serait-ce qu'accéder à un logement ? Combien de personnes acceptent malheureusement de vivre dans des conditions indignes pour avoir un toit sur la tête et celle de leur famille ?
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Combien en profitent ? Nous laissons une frange de la population aujourd'hui au bord du chemin.
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Combien n'arrivent pas, par manque de volonté, de moyens ou simplement à cause de procédures trop complexes à préserver leur habitat qui finissent par se dégrader de manière irréversible ?
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Chef d'entreprise dans le BTP, combien de fois j'ai été devant le fait qu'il était impossible de remettre en état, sans investissement important, des logements ? En France, nous faisons face à des défis immenses.
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Nous devons préserver nos terres, lutter contre le changement climatique, endiguer la crise économique, et Dieu sait si elle est là , et financière.
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Nous devons adapter nos villes et nos villages aux mouvements des Français entre nos territoires, aux aléas climatiques internes qui fragilisent les habitats et les dégradent.
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Regardez aujourd'hui toutes les fissures dans tous les logements, non couverts par les assurances.
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Nous devons travailler à ce que l'offre et la demande de logements se rencontrent.
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Il faut aménager, réaménager notre territoire en conséquence, et cela prend du temps et a un coût certain.
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Je me félicite donc que nous puissions débattre de ce PJL tout en étant conscient qu'il n'est qu'une facette de la solution aux nombreux problèmes.
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Mais quelle facette !
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Le texte a été triplé, Mme Gacquerre me le disait tout à l'heure, en volume. J'ai bien dit triplé, depuis sa présentation par le Gouvernement, que je sais volontaire sur ce sujet.
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Le nombre d'amendements à l'Assemblée nationale et au Sénat montre une importante mobilisation des élus.
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Maire, pendant 28 ans, je sais toute la complexité de la lutte contre les habitats dégradés et insalubres.
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Le fait aussi que le rapport de notre Rapporteuse, dont je salue le travail, ait été adopté à l'unanimité prouve la nécessité de traiter ce sujet maintenant et l'intérêt de le faire en bonne intelligence avec tous les acteurs.
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Ma longue expérience de Maire me permet d'appréhender d'un certain angle le sujet de l'habitat dégradé et des opérations d'aménagement.
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Je comprends aussi les besoins des collectivités territoriales, qui fondent beaucoup d'espoir dans ce texte.
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Ces problématiques concernent l'ensemble des territoires.
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Ces collectivités ne pourront continuer à se développer que si nous les aidons à nettoyer, j'ai bien dit nettoyer les logements insalubres.
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Le terme "nettoyer" est certainement un terme propre au BTP, mais les logements insalubres doivent être nettoyés.
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Donner des outils plus simples, rapides, efficients, comme le souligne la commission des affaires économiques, sera un atout pour les grandes et les plus petites villes.
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Mais ce sera tout aussi essentiel pour les acteurs divers, au premier rang desquels les copropriétés à la taille modeste.
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Sur le sujet spécifique des copropriétés, il y a de nombreux points d'amélioration qui ont été réalisés.
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Les syndics d'immeubles sont parfois, à juste titre, assez décriés, voire souvent très décriés.
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Le texte apporte de la transparence dans leurs obligations et de la flexibilité.
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Je tiens à dire qu'ils ont un rôle clé concernant la gestion des copropriétés en difficultés et bon nombre de ces copropriétés aujourd'hui naviguent à vue.
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Beaucoup d'entre nous sont d'accord et beaucoup l'ont évoqué.
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Je vois d'un bon œil la création d'un syndic d'intérêt.
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Je dirais même d'un intérêt général, collectif.
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Même si des inconnus sont encore présentes, le travail effectué en commission concernant notamment les missions de ce syndic est intéressant.
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Nous garderons un œil sur la mise en place de ce mécanisme.
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Autre point important concernant directement les copropriétés, particulièrement sur le financement de travaux ô combien nécessaire quand il s'agit d'habitat dégradé : le prêt collectif.
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Là aussi, le Sénat fait des apports majeurs en proposant des garanties aux prêteurs et en introduisant de la flexibilité sur le remboursement.
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Le traitement des procédures d'expropriation des immeubles insalubres, avec une possibilité d'action bien plus en amont, semble aller dans le bon sens.
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Tout comme les clarifications introduites en commission.
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Il faut essayer de prévenir au maximum afin d'éviter les situations irrémédiables.
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Il en va de même concernant les mécanismes relatifs au relogement des personnes, à ceux concernant la gestion par les communes de situations irrégulières.
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Je terminerai par le fléau des marchands de sommeil.
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Sanctionner, il faut sanctionner plus durement, ce que propose ce texte, est primordial.
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Des mécanismes concrets, bien que perfectibles, de la simplification, de l'accélération est ce dont nous avons besoin dans un domaine qu'il est plus que temps de réformer.
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Ainsi, le Groupe Les Indépendants votera en faveur du texte.