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Jean-Pierre DECOOL : Débat sur l'alimentation durable et locale

17 novembre 2020


Débat sur l'alimentation durable et locale (Ordre du jour réservé au Groupe RDPI)

Madame la Présidente,

Monsieur le ministre,

Mes chers collègues,


Sur mon territoire du Nord, dans la petite commune de Noordpeene en Flandres, un boulanger engagé montre la voie du circuit « ultracourt ». En juillet dernier, il a acheté un moulin autrichien, un petit moulin pour moudre le blé d’une variété panifiable, convenue avec l’agriculteur, cultivé sur la parcelle contigüe à sa boulangerie, et il en fait son pain.


La farine ainsi obtenue préserve les oligoéléments et le gluten du blé. Grâce à un procédé plus lent que dans le circuit industriel et une température ne dépassant jamais les 40 °C. Ça c’est du pragmatisme !


Les produits pâtissiers sont eux aussi fabriqués grâce au lait acheté à un laitier de la commune. Les fruits proviennent d’un maraicher voisin respectant la saisonnalité. La qualité et la saveur des produits assurent de nombreux client à cet artisan et certains font d’ailleurs plusieurs dizaines de kilomètres.


La période de crise que nous traversons met en lumière la nécessité d’entraide. Le circuit court, ultracourt permet de refaire du lien, de développer une vie sociale, parfois perdue, sur certains de nos territoires. Ce nouveau dynamisme est un espoir pour nos communes.


Mais si l’alimentation locale est autant plébiscitée actuellement, c’est qu’elle est synonyme d’impact carbone moindre. L’alimentation représente le quart de l’empreinte carbone des ménages français. Ces derniers sont de plus en plus attentifs à leur impact sur l’environnement, notamment dans leur choix de consommation alimentaire.


Votre ministère, Monsieur le ministre, avec le concours d’autres acteurs, a lancé au début du mois dernier un appel à candidature pour expérimenter l’affichage environnemental des produits alimentaires. Cette initiative s’inscrit dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. La Convention Citoyenne pour le Climat a aussi émis l’idée d’un score carbone sur tous les produits de consommation et les services.

Ma question est donc simple, quelles sont vos pistes de réflexions quant à l’affichage du poids carbone de notre alimentation ? Je pense notamment à une définition, à un mode de calcul clairs et plus particulièrement encore, à l’encouragement de ces pionniers tel que mon boulanger des Flandres.


Je vous remercie.

Interventions au Sénat

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