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Jean-Pierre Grand : Corrida et combats de coqs

14 novembre 2024

Proposition de loi visant à interdire la corrida et les combats de coqs en présence de mineurs de moins de seize ans - Dossier législatif



Monsieur le Président,

Monsieur le Rapporteur,

Mme la Présidente de la Commission des Lois,

Mes chers et chères Collègues,

 

Cette proposition de loi par sa rédaction juridiquement contestable, est perçue comme un texte d’abolition de la corrida et des combats de coqs.


Même si je respecte la liberté de choix nos collègue de souhaiter un débat sur ce sujet, je trouve tout de même cette PPL déconnectée nous obligeant à consacrer un temps précieux pour aborder un sujet clivant et surtout non prioritaire, dans le contexte politique, économique et social où le bloc parlementaire central, doit faire face à l’activisme des extrêmes qui n’ont qu’un seul but celui de paralyser le fonctionnement normal de nos Institutions. 


Dans ce contexte, les soutiens à l’abolition des corridas que laisse transparaitre cette proposition de loi, ont un porte-parole, non pas dans notre hémicycle, mais dans celui de l’AN, incarné par le député d’extrême gauche Aymeric Caron adversaire acharné de nos traditions taurines.


Cette PPL est ressentie par les populations de notre Sud populaire comme un texte discriminant et non comme une mesure éducative pour les enfants.

 

Je suis élu d’une des trois régions, l’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine, PACA où nos traditions taurines sont sacrées.

Le droit français, et notamment le Code Pénal, que vous voulez modifier, reconnait qu’il s’agit là d’une exception culturelle et tolère la corrida lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée.

Ne nous y trompons pas, sous couvert d’interdire l’entrée aux arènes des mineurs de moins de seize ans au prétexte de les protéger, l’objectif de cette PPL est en réalité, je le redis, un faux nez pour interdire la corrida en France.

Depuis le milieu du 19ème siècle, la jeunesse du Sud de la France assiste aux corridas et participe aux manifestations taurines.

 Les territoires où perdurent ces traditions ne se manifestent aucunement par un surcroit de violences de nos jeunes aficionados qui libèreraient une violence et connaitraient en plus des traumatismes. Aucune étude scientifique n’a démontré un quelconque danger ou impact négatif des spectacles taurins sur les enfants.


La vraie violence s’exprime ailleurs, sur internet, les réseaux sociaux, les jeux vidéo, les films, qui pervertissent le discernement d’une jeunesse au point de l’inciter trop souvent à la violence et même parfois jusqu’à la criminalité.


Avez-vous vu ces derniers jours les bandes annonces de la promotion du film Gladiateur, visiblement pas interdit aux moins de 16 ans, pour les spectateurs,  qui va prochainement sortir sur les écrans, c’est le sang, la mort, la violence absolue.  


Alors laissons aux parents le droit sacré d’exercer leur autorité parentale et juger si leurs enfants peuvent les accompagner aux arènes assister à une corrida organisée dans le cadre dérogatoire qui reconnait cette tradition comme un patrimoine culturel immatériel.


Ne détruisons pas avec l’adoption de cette proposition de loi, la pratique de la tauromachie qui irrigue une culture populaire dans nos territoires entre Garrigues et Méditerranée, entre Pyrénées et Gascogne.

Les deux amendements de suppression que nous allons examiner sont la logique traduction du rapport juridique du rapporteur, adopté par la commission des lois.


Le Groupe Les Indépendant ne soutiendra pas cette proposition de loi.

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.  




Interventions au Sénat

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