Louis Vogel - Projet de loi de finances pour 2026 - Mission Recherche et enseignement supérieur
- Les Indépendants
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9 Décembre 2025
Projet de loi de finances pour 2026 - Dossier législatif
SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers Collègues,
La construction du budget doit refléter les objectifs et les priorités que nous nous fixons collectivement pour le pays.
En matière d’Enseignement supérieur et de Recherche, éléments de souveraineté, de hard et de soft power, essentiels, au même titre que l’armée, je crains que nous ne soyons pas à la hauteur.
Comme l’a plaidé ma collègue Laure Darcos, il faut soutenir beaucoup plus que nous le faisons la recherche en France.
Nous vivons une quatrième révolution industrielle avec l’intelligence artificielle, le numérique, le quantique, la biotechnologie.
Or, dans ces domaines, nous sommes faibles par rapport aux Etats-Unis et à la Chine, à l’instar des autres pays européens.
En ce sens, à titre personnel, je regrette que la réforme du Crédit d’impôt Recherche, que j’avais proposée avec d’autres collègues, qui réorientait les crédits vers les TPE PME, n’ait pas pu aboutir.
Il faut réorienter le CIR sur ces petites et moyennes entreprises et maintenir les aides aux dépôts de brevet qui sont aujourd’hui concentrés dans quelques mains, car ce sont les TPE-PME qui sont aux avant-postes dans les domaines de recherche où nous sommes faibles.
Pour rattraper notre retard, il faut booster les relations entreprises/laboratoires.
Le non-rétablissement du dispositif « jeunes docteurs » qui permettait de favoriser l’embauche de jeunes doctorants, pourtant essentiels en matière d’innovation, est un mauvais signal.
À contrario, la prorogation jusqu’en 2028 du Crédit d'impôt Collaboration de recherche (CiCo) qui concerne les projets de recherche collaborative avec des organismes de recherche publique et les entreprises, est une excellente nouvelle.
L’ESR, c’est aussi la formation.
Il faut réinventer notre politique de formation pour lutter contre l’échec au 1er cycle, qui est un gâchis inacceptable.
Dans les pays développés, un tiers des étudiants s’inscrivent dans les filières généralistes, deux tiers dans les formations professionnelles.
En France, c’est l’inverse.
Il faut repenser très fortement l’organisation des premières années universitaires en offrant plus de parcours professionnels et en prévoyant des passerelles entre toutes ses formations.
Mais pour que les universités puissent ouvrir ces parcours, il faut qu’elles disposent de moyens.
C’est pourquoi, à titre personnel, je proposerai à notre assemblée de compenser les décisions prises par l’Etat qui n’ont pas été compensées : le CAS pension, la complémentaire santé et la hausse du point d’indice.
Enfin, je voudrais saluer le travail du rapporteur spécial Vanina Paoli-Gagin au nom de la commission des finances.
Pour conclure, le groupe Les Indépendants portera, a priori, un regard favorable sur le budget présenté, sous réserve de ce qui pourrait être voté durant nos débats.








