Marc Laménie - Préservation des petites lignes ferroviaires dans le Grand Est
- Les Indépendants
- il y a 19 heures
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19 Novembre 2025
Questions d'actualité au Gouvernement
Question de Marc Laménie, sénateur des Ardennes :
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mes chers Collègues.
Ma question est liée aux problèmes ferroviaires et c'est une problématique d'aménagement du territoire qui concerne l'ensemble de nos territoires.
Alors, je souhaite alerter Monsieur le ministre des Transports concernant, notamment, le TGV EST qui a été mis en place en juin 2007, ça fait un peu plus de 18 ans, donc desserte du territoire certes, mais ce développement des lignes grande vitesse comme les TER associés. Tout un ensemble répond à un besoin d'aménagement du territoire.
Il y avait eu aussi, pour le désenclavement du département que je représente avec ma collègue, les Ardennes, mais aussi la Marne, la Meuse, Bar-le-Duc, les Vosges, Épinal-Remiremont, Saint-Dié notamment, et d'autres secteurs. Et à ce titre, nous pouvons remercier l'ancien président de la Haute Assemblée, votre prédécesseur Christian Poncelet, monsieur le Président.
Interconnexion entre les lignes, mobilité, répartition équilibrée au sein des territoires, et cela avec un cofinancement des collectivités territoriales. Toutefois, au fil des ans, un sentiment d'abandon se fait sentir. Les Ardennais sont pourtant attachés à leurs deux TGV journaliers directs avec une desserte de Rethel, Charleville-Mézières et Sedan, à la fois sous-préfecture et préfecture.
Or, nous constatons que depuis la loi pour un nouveau pacte ferroviaire, que je n'ai pas voté en 2018, les correspondances entre TGV et TER sont devenues difficiles. Le développement du tout numérique, malheureusement le personnel a quasiment disparu dans les gares. Et notamment la gare de Rethel, Champagne-Ardenne TGV, je cite quelques exemples pour la présence physique au niveau du guichet.
Dès lors, nous pouvons nous interroger, quel accompagnement, les interconnexions. Et je voudrais à ce titre remercier le travail quotidien de l'ensemble des personnels. Quels moyens nous donnons-nous ? Est-ce que les garanties de maintien des TGV directs seront maintenues ?
Je vous remercie.
Réponse de Philippe Tabarot, Ministre des Transports :
Merci Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur Marc Laménie.
Le train est un formidable outil d'aménagement du territoire qui a vocation à le rester. Je ne vous l'apprends pas, vous qui êtes l'un des fins connaisseurs du ferroviaire en France. On peut l'applaudir.
Concernant votre territoire et celui de la sénatrice Else Joseph, l'offre restera stable. La SNCF a confirmé le maintien de la DCR-TGV desservant Rethel, Charleville-Mézières et Sedan. Ces deux TGV directs auxquels les Ardennais sont attachés, sont préservés.
Vous le savez, j'ai placé la qualité de service et la sûreté dans les transports au cœur de mon action, notamment à travers la loi que j'ai initiée, ici même comme sénateur, et promulguée comme ministre.
S'agissant des guichets physiques, plusieurs solutions sont possibles, en fonction des spécificités des territoires, office de tourisme, buralisme, commerce de proximité, mais ce sont bien, comme vous l'avez dit, les régions qui ont la main sur cette compétence.
À ce titre, je sais que la région Grand Est travaille à des alternatives, notamment avec la pose de bretelles à moins de 500 mètres de la gare. Au-delà de l'offre, il y a l'infrastructure. Et comme l'a dit le nouveau PDG de la SNCF, Jean Castex, et comme le disait très bien son prédécesseur également, le réseau est la mère des batailles.
Dès ma prise de fonction, j'ai lancé une conférence de financement des infrastructures de transport. Vous me demandez quels moyens nous nous donnons. À la suite de cette conférence transpartisane, de grandes orientations ont été définies. C'est le sens de la loi que nous préparons, qui vous sera présentée prochainement, comme l'a rappelé le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale ici même.
Dès la sortie de la conférence, a été acté le fléchage des péages ferroviaires vers le réseau soit plus de 1,5 milliard d'euros d'ici 2028 pour résorber cette fameuse dette grise. Vous le voyez monsieur le sénateur, le gouvernement n'abandonne pas les territoires et encore moins nos concitoyens.
Merci.








