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Marc Laménie : Rapport public annuel de la Cour des comptes

  • Photo du rédacteur: Les Indépendants
    Les Indépendants
  • 27 mars
  • 3 min de lecture

27 mars 2025

Débat à la suite du dépôt du rapport public annuel de la Cour des comptes



Monsieur le Président,

Monsieur le Premier Président,

Monsieur le Président de la Commission,

Monsieur le Rapporteur général,

Mes Chers Collègues,

 

L’an dernier, le rapport annuel de la Cour des comptes s’était attaché à analyser l’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique. Vous aviez donc étudié le sujet qui est, selon les sondages d’opinion, un de ceux qui inquiètent le plus notre jeunesse.

 

Cette année, Monsieur le Premier Président, vous avez sondé directement les politiques publiques en faveur des jeunes.

 

Vous avez brossé de nombreuses politiques en faveur de la jeunesse pour étudier leur efficacité : l’éducation et la formation, l’entrée dans la vie active et l’autonomie, les politiques de prévention et l’apprentissage à la citoyenneté.

 

Il me semble que ce rapport au champ particulièrement large était nécessaire et il sera à l’avenir très utile au législateur que nous sommes.

Nous ne pourrons pas débattre aujourd’hui de l’intégralité de ce rapport, tant les données sont nombreuses et les sujets différents les uns des autres. J’ai donc décidé de vous parler d’un point en particulier qui me tient à cœur : l’accès des jeunes des territoires ruraux à l’enseignement supérieur.

 

Étant Sénateur des Ardennes, je sais à quel point, pour faire des études, la marche est malheureusement plus haute pour nos jeunes ruraux que pour les jeunes vivant dans les métropoles.

 

Je vous remercie d’avoir pris ma région, la Région Grand Est, en exemple de votre étude et je dois vous dire à quel point les résultats ne m’étonnent pas.

 

La France pourrait s’enorgueillir de son très bon score national. En effet, le taux de diplômés de l’enseignement supérieur des jeunes de 25 à 34 ans est plus élevé en France que la moyenne des pays de l’OCDE.

 

Pour autant, lorsqu’on étudie le détail de ce résultat et la dispersion des diplômés sur le territoire, les chiffres sont beaucoup moins bons.

 

Près d’un tiers de la population Française, 32 %, est diplômée de l’enseignement supérieur, quand seulement 27 % des habitants de la Région Grand Est le sont. Ce chiffre tombe même à 20 % dans la Meuse et à 18,6 % en Haute-Marne.

 

Les causes sont nombreuses et connues de tous.

 

Les formations postbac présentes dans les territoires ruraux sont essentiellement organisées dans des lycées qui préparent des BTS ou des centres de formation d’apprentis qui sont l’œuvre des chambres de commerce et d’industrie et des chambres des métiers et de l’artisanat. Les autres formations académiques y sont peu ou pas présentes.

 

Par ailleurs, le développement de l’offre d’enseignement supérieur dans ces territoires est rendu difficile par le déclin démographique qu’ils connaissent.

 

Comme pour beaucoup d’autres politiques publiques, la solution doit venir d’une redynamisation des territoires ruraux, qui ont longtemps été abandonnés par l’Etat. Il faut redonner à nos jeunes les mêmes espoirs, les mêmes perspectives d’avenir que leurs camarades des grandes villes.

 

Les solutions sont nombreuses : réindustrialiser pour créer des emplois durables, construire des logements adaptés aux besoins de la population, développer véritablement des transports en commun qui permettent d’aller étudier et travailler et offrir à chacun un accès égal aux services publics et à la santé.

 

Votre rapport étudie, chapitre par chapitre, beaucoup de ces politiques publiques pour proposer des améliorations dans l’accompagnement de nos jeunes.


J’en retiens trois, qui me paraissent devoir être rapidement mises en œuvre :


  • Vous préconisez d’adapter l’emploi du temps des professeurs principaux pour leur permettre d’assurer leur mission d’orientation des jeunes ;

  • Votre rapport appelle à rendre plus accessibles et lisibles les dispositifs d’accompagnement sur Parcoursup ;

  • Vous appelez enfin à renforcer l’offre de transport collectif pour les jeunes dans les zones périurbaines et rurales plutôt que les avantages tarifaires.

 

Ces recommandations me semblent être de bonnes politiques publiques. Elles ont, de plus, l’avantage, et j’en finirai par cela, de proposer des améliorations sans recourir à la facilité de proposer des augmentations permanentes de nos dépenses publiques.

 

C’est, il me semble, un des fils conducteurs de ce rapport, et je tiens à le saluer.

 

Il existe encore trop de lacunes dans le traitement de nos jeunes par nos politiques publiques. Nous devons donc y remédier, sans dégrader davantage nos finances publiques en aggravant une dette, dont nos enfants – c’est-à-dire les jeunes d’aujourd’hui - porteront demain le fardeau de l’impossible remboursement.


SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.

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