12 janvier 2021
Débat sur la montagne (demande du Groupe Les Républicains)
Madame la Présidente,
Monsieur le Ministre,
Élu de Haute-Garonne, territoire sur lequel nous avons la chance de compter de superbes stations de ski, comme dans les Hautes-Pyrénées, je veux vous alerter de nouveau, sur une situation et cela a déjà été fait, particulière de mon département où la crise actuelle s’ajoute à une saison passée déjà calamiteuse. Vous le savez, les stations se sont de nombreux emplois saisonniers, de l’hôtellerie, de la restauration, des commerces et toute une vie, toute une économie pour de nombreuses communes. La situation est grave. Nous avons besoin de concertation entre le local et le national, de visibilité sur l’ouverture des remontées mécaniques et de solutions dans un future très proche.
Les territoires de montagne sont sous tension alors qu’ils sont déjà soumis à des problèmes chroniques d’ampleur. Nous faisons face à une désertification multiple, notamment médicale. L’accès aux soins ne doit pas être un luxe, surtout dans la situation actuelle. Nous avons des problématiques liées aux réseaux qu’ils soient de transports ou de télécommunication.
Nous vivons une autre désertification, moins médiatique certes mais aux conséquences importantes sur l’écosystème des territoires de montagne Nos jeunes ont du mal à s’installer, nos agriculteurs actuels peinent à résister. Nous observons une véritable perte des vocation de berger.
C’est un savoir-faire, une filière et des traditions qui risquent de disparaître. Nous allons vers une crise économique, humaine et écologique. Nous avons perdu au cours des vingt dernières années 50 % de nos surfaces d’estive et de pâturages. Leur remplacement par des taillis ne fera qu’accroître les risques d’incendies.
Monsieur le Ministre, vous le savez, le pastoralisme est un équilibre fragile entre l’homme, l’animal et le milieu ambiant.
Quelles mesures incitatives comptez-vous, pouvez-vous mettre en œuvre afin de préserver les bienfaits économiques, écologiques et sociaux de ces activités dans nos montagnes ?
Réponse M. Joël GIRAUD, Secrétaire d’Etat chargé de la ruralité
Monsieur le Sénateur, vous m’interrogez sur un certain nombre de sujets mais vous axez particulièrement votre question sur la question du pastoralisme. Je crois qu’il y a un enjeu à revaloriser vraiment cette activité agricole et pastorale, tant dans sa dimension agricole qui est paysagère et environnementale, mais aussi dans sa dimension économique mais également culturelle. C’est en raison de ce double aspect qu’elle est vitale pour les territoires de montagne. Les politiques publiques sont extrêmement nombreuses entre l’Etat, l’Europe, les régions, parfois les départements et le bloc communal. Nous avons des situations très diversifiées sur des départements qui sont, je dirais pourtant avec des caractéristiques et je me rends dans deux jours dans le département de l’Aveyron qui a le record d’installations en matière de jeunes agriculteurs qui ne sont souvent, pas des agriculteurs originaires de ce département, pour voir également comment on peut, à partir d’expérimentations qui ont été faites par ce département, faire en sorte de dupliquer ça dans des programmes nationaux parce que parce que c’est l’idée générale car réinventer l’eau chaude lorsque l’eau chaude est déjà en production quelque part ça me semble toujours très délicat. Lorsque l’on voit des excellents exemples et c’est pour laquelle que je vous cite cet exemple de l’Aveyron, il me semble que l’on peut réinventer les choses mais, au-delà dans ce qui est déjà le dispositif actuel et existant, c’est vrai que les projets alimentaires territoriaux ont contribué grandement à faire en sorte que des agriculteurs puissent s’installer et rester sur des territoires et qu’on arrête aussi ce que l’on a appelé à tort ou à raison l’agribashing mais il faut bien faire en sorte que dans des régions très urbaines la proximité d’un espace pastoral et agricole est un plus considérable pour la société et les programmes alimentaires territoriaux + ce que nous faisons, ce que nous mettons en œuvre sur les cantines scolaires fait aujourd’hui, qu’on va proposer avec Julien DENORMANDIE, un packaging global qui à mon avis sera très favorable à faire en sorte qu’il y ait une reconquête, j’allais dire de ces milieux urbains par l’agriculture et que le pastoralisme ne soit pas considéré comme quelque chose de négatif mais bien de positif. C’est le discours que j’ai tenu également dans beaucoup d’exemples, dans le département de Madame ESTROSI qui sont victime d’un certain nombre de prédations.
Réplique de M. Pierre MÉDEVIELLE
Merci Monsieur le Ministre, vous citer un exemple très intéressant qui est celui de l’Aveyron où j’ai beaucoup d’amis parlementaires. L’Aveyron a eu des politiques très adroites à une époque puisqu’ils sont arrivés à faire placer tout leur département en zone de montagne. Ils ont les avantages de la zone de montagne mais pas tous les inconvénients. Donc, c’est un département qui marche fort. L’élevage ovin a un débouché aussi national avec le roquefort qui est une garantie quand même de volume de brebis assez important. Sur les zones de montagne d’accès plus difficile, je crois qu’il faudrait en plus, une synergie entre le national et entre le local pour être incitatif. Je vous garantis, j’ai vu des photos aériennes, cette perte d’estive de pâturages va nous mener à une catastrophe écologique, j’insiste, je le redis, il y a des villages qui sont déjà entourés par les ronces. Je crois qu’il faut vraiment se pencher au chevet du malade et c’est urgent.
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