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Emmanuel CAPUS : Question à Monsieur Jean-Yves LE DRIAN, à propos de la situation de Nasrin SOTOUDEH

21 mars 2019


Question d'actualité au Gouvernement

Monsieur le Ministre,

148 coups de fouet, 33 ans de prison.

Pas pour avoir tabassé un policier sur les Champs Elysées,

Pas pour avoir tenté de bruler vive une femme et son bébé.

Non. N’en déplaise aux révolutionnaires de plateaux télé qui samedi après samedi, proclament avec des trémolos dans la voix, que nous vivons dans une dictature, je ne parle pas de la France.

Non, mes chers collègues, 148 coups de fouet et 33 ans de prison. C’est la condamnation, le 8 mars dernier, de Nasrin SOTOUDEH, avocate iranienne, par un tribunal de Téhéran.

Son crime ? mes chers Collègues, avoir défendu ses clientes, des femmes qui retiraient leur voile en public.

Pire, avoir contesté publiquement le port obligatoire du voile.

Nasrin SOTOUDEH, défenseur des droits des femmes, lauréate du Prix Sakharov 2012, décerné par le Parlement européen !

La France, Monsieur le Ministre, doit défendre et soutenir, où qu’ils se trouvent, celles et ceux, qui, comme elle, mettent en jeu leur propre sécurité pour défendre les libertés fondamentales.

Pour défendre les valeurs universelles qui fondent notre République et aux premiers rangs d’entre elles, la liberté religieuse, l’égalité entre les hommes et les femmes et les droits de la défense.

Nasrin SOTOUDEH a renoncé à faire appel, car elle croit sa cause perdue.

Mais de très nombreux soutiens, de par le monde, refusent de s’y résoudre, comme en témoignent en France les pétitions qui se multiplient.

Monsieur le Ministre, ma question est très simples, croyez-vous également sa cause perdue ? Monsieur le ministre, la France va-t-elle intensifier son action afin d’obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Nasrin SOTOUDEH ?


Interventions au Sénat

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