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Jean-Pierre DECOOL : Question à Mme BUZYN, sur la pénurie de lait pour bébés allergiques

04 juillet 2019


Question d'actualité au Gouvernement

Monsieur le Président,

Madame le Ministre,

Chers collègues,

Je n’envisageai pas vous interroger sur un sujet aussi inattendu que le lait infantile pour bébés allergiques aux protéines de lait ! Pourtant, la presse se fait l’écho d’une situation assez inédite qui légitime cette question d’actualité car révélatrice de certains dysfonctionnements du secteur privé :

Certains parents sont plongés dans une véritable angoisse. Il faut le savoir, des nourrissons ne digèrent pas le lait de vache. Cette allergie peut entraîner des symptômes très graves. En revanche, ces nourrissons acceptent des protéines de riz.

Si je vous interpelle pour évoquer la pénurie de ce lait particulier dont les fabricants connaissent des difficultés d’approvisionnement. L’origine est identifiée : en janvier dernier, ces produits à base de protéines de riz auraient été infectés par la salmonelle.

La production est au ralenti, les usines sont dans l’incapacité de répondre à la demande qui augmente. Cette pénurie, vous vous en doutez, crée une surenchère des prix ; on parle même de l’instauration d’un marché proche de la contrebande.

A la lecture de certains témoignages, ces boites de lait se vendent sur certains sites internet de 30 voire 50 euros. C’est extrêmement gênant pour ne pas dire scandaleux quand il s’agit de la santé.

Selon l’Association française de pédiatrie ambulatoire (l’Afpa), l’allergie aux protéines de lait de vache concernerait 2 à 7 % des enfants en bas–âge soit de 16 000 à 56 000 nourrissons, je note d’ailleurs le caractère assez approximatif de ces chiffres …

Cette situation est doublement problématique : d’une part au niveau du prix anormalement élevé pour les parents, mais également par le fait que certains produits de substitution au lait de riz sont déconseillés par la communauté médicale, d’autre part.

Face à l‘angoisse, les parents achètent sur internet des produits non validés. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et la Direction générale de la Santé (DGS) semblent se renvoyer la balle. Nous avons cherché à les contacter pour connaitre le point de vue des acteurs compétents et cela depuis plusieurs jours.

Sans réponse, je me tourne vers vous, Madame le ministre de la Santé pour connaitre vos intentions afin d’apporter des réponses à cette situation très inquiétante.


Interventions au Sénat

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