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Emmanuel CAPUS : Question à Madame Elisabeth BORNE, sur la grève surprise de la SNCF

23 octobre 2019


Question d'actualité au Gouvernement

Monsieur le Président,

Madame la ministre,

Avec les syndicats du ferroviaire, vous l’avez tous compris, un abus de droit peut en cacher un autre ! Droit de grève ou droit de retrait : tous les moyens sont bons. Nous avions déjà connu en 2018 la grève perlée, la grève capillotractée des jusqueboutistes. Nouvel épisode, même saga. Nouvelle recette, même tambouille.

Mercredi dernier, un accident à un passage à niveau a fait 11 blessés dans les Ardennes dont le mécanicien, seul agent SNCF à bord. Cet accident a été particulièrement violent, et on ne peut remettre en question l’émotion légitime qu’il a suscitée. L’accident fait l’objet de plusieurs enquêtes. Il faudra notamment déterminer pourquoi le système Radio Sol Train n’a pas fonctionné.

Quoiqu’il en soit, force est de constater que le droit de retrait n’a pas été limité à certains matériels identifiés comme éventuellement porteurs de failles de sécurité. Certains systèmes étaient déjà utilisés dans les années 70.

Il n’a pas non plus, Madame ASSASSI, été limité aux lignes sans contrôleur, les TGV et les Intercités ont aussi été impactés. Ce droit de retrait a été étendu à tout le territoire national. La spontanéité de l’émotion a manifestement été exploitée et récupérée.

Les syndicats espéraient peut-être la sympathie des usagers ? Savant calcul ! Les centaines de milliers de voyageurs bloqués lors d’un week-end de départ en vacances sont évidemment excédés. Ou bien s’agissait-il d’un test pour le 5 décembre ? Vous savez ce jour où ils vont protester contre une réforme dont le contenu n’est pas encore connu.

La confusion des demandes mêlée à une certaine disproportion démontrent l’abus du droit de retrait. Le danger grave et imminent a semble-t-il d’ailleurs disparu car le travail a repris, sans qu’on puisse savoir ce qui a changé depuis mercredi dernier. C’est le caractère inique de ce mouvement…

Madame la Ministre, ma question est donc très simple :

Pouvez-vous nous assurer que ces dérives inacceptables seront sanctionnées afin que le droit de retrait ne devienne pas la façon commode de détourner la grève ?


Interventions au Sénat

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