04 décembre 2020
Projet de loi de finances pour 2021 - Mission "Sport, jeunesse et vie associative"
Monsieur le Président,
Mesdames les Ministres,
Mes chers Collègues,
Notre jeunesse, la vie de nos associations et la pratique du sport ont été très impactées par la crise sanitaire. Le sport amateur et professionnel, les petits comme les grands clubs, tous font face à cette crise.
Permettez-moi d’avoir une pensée particulière pour les bénévoles qui font vivre en grande partie la pratique du sport et nos associations dans ce pays. Sans eux, sans leur dévotion rien ne serait possible. La chute du nombre d’adhérents et certainement des bénévoles aura des conséquences et nous devons les soutenir.
La crise frappe de plein fouet le secteur associatif. De nombreuses transformations sont à l’œuvre dans les structures traditionnelles que nous connaissons.
Les moyens alloués aux différents programmes sont donc cruciaux tout comme le sont le plan de relance et les annonces du Président de la République du 17 novembre dernier par lesquelles je terminerai mes propos.
La mission enregistre une croissance dans les crédits. Concernant ces hausses je tiens à saluer deux points. Le premier se porte bien-sûr sur la préparation aux Jeux Olympiques et paralympiques de 2024, mais aussi sur la coupe du monde de rugby en 2023 qui sera une répétition avant l’heure. Depuis trois ans nous constatons que le budget du programme sport se renforce grâce à l’objectif des JO 2024. Rendez-vous incontournable du sport au niveau mondial, ces Jeux constitueront un atout et une vitrine pour notre pays. Ils doivent aussi l’être pour le sport et sa pratique sur notre territoire.
C’est pour cela, comme l’avait fait notre Groupe l’an dernier, que je plaide pour des financements importants dans les domaines hors Jeux Olympiques. La hausse de plus de 20% des crédits dans le programme sport est encourageante mais les enjeux restent fort nombreux.
Deuxième point : l’Agence nationale du sport. Nous avions l’an dernier soulevé l’importance de sa création et de ses missions pour notre territoire et nos concitoyens. Son financement, notamment grâce au plan de relance, enregistre une hausse importante. Cela va dans le bon sens.
Je l’ai dit, la vie associative dans notre pays est un élément essentiel de cohésion nationale, de lien social et de la vie en commun. L’an dernier nous avions signalé le fait que le fonds pour le développement de la vie associative était trop peu doté. Cette année encore, malgré des améliorations, cela semble toujours insuffisant.
Pour finir, le sport est le grand oublié du plan de relance. Son enveloppe de 122 millions d’euros, est bien loin des 2 milliards consacrés à la culture. Loin d’opposer les deux, je veux simplement rappeler l’importance du sport pour la vie des français, ses missions d’éducation et de santé publique.
En réponse aux appels à l’aide par le milieu du sport, le Président de la République a annoncé 400 millions d’euros d’aides supplémentaires. C’est une bonne nouvelle, malgré un manque de lisibilité et des moyens éclatés dans plusieurs mécanismes. Le plan de relance, les exonérations des cotisations sociales patronales prévues dans le PLFSS, le plan de solidarité à l’endroit des clubs les plus touchés par la crise ou encore le fonds de compensation pour la billetterie.
Déjà des craintes s’expriment sur de possibles dépôts de bilan. Les aides sont beaucoup en deçà des espoirs créés lors de ces annonces. La réaction doit être rapide. Nous devons trouver des aménagements, notamment sur les jauges en janvier prochain qui doivent être calibrées en fonction des infrastructures, ce que nous regrettons qu’il n’ait pas déjà été fait. L’année qui arrive nécessitera de nouveaux ajustements et nous devrons être à ce rendez-vous.
La jeunesse, la vie associative, le sport font la cohésion de notre pays et la France de demain. Nous avons le devoir de réussir.