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Alain MARC : QAG - 3 questions sur la crise sanitaire (les vaccins/ les masques/ les autotests)

10 février 2021


Question d'actualité au Gouvernement



Merci Monsieur le Président,


Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre de la Santé,


La France a adopté une attitude modulée de lutte contre la pandémie au lieu d’un confinement brutal. Cette décision a été bien accueillie mais pose un certain nombre de questions que j’aimerais vous présenter sous la forme d’un QCM, qui vous rappellera, Monsieur le Ministre, peut-être l’heureux temps de vos études de médecine sans Covid.


Question 1 : Avez-vous réfléchi à une stratégie vaccinale pour les personnes de 65 à 74 ans, sachant que la Haute Autorité de Santé ne recommande pas de vacciner cette population avec le vaccin d’Astra-Zeneca ?


Question 2 : La Bavière impose désormais l’usage des masques FFP2 dans les transports en commun. La plupart des scientifiques semblent penser que c’est une précaution superfétatoire. Mais, à la suite de la recommandation du Haut Conseil de la Santé Publique d’abandonner les masques en tissu de mauvaise qualité et de leur interdiction dans les écoles, envisagez-vous de généraliser l’interdiction des masques en tissu de catégorie 2 au profit des masques chirurgicaux ?


Question 3 : Le gouvernement a annoncé le déploiement prochain de tests salivaires en milieu scolaire au retour des vacances d’hiver. Prévoyez-vous de rendre ces tests accessibles à l’ensemble de la population et notamment sous la forme d’autotests ?


En effet, des start-up françaises – j’en ai eu quelques-unes ce matin – ont développé des tests salivaires, validés par la haute autorité de santé, qui doivent être lus pas un professionnel de santé. Certaines de ces start-up seraient rapidement en capacité de développer des autotests salivaires qui permettront de tester massivement la population française à domicile. Le Gouvernement est-il prêt à soutenir cette démarche française de tests salivaires, et d’autotests ? Dans quelles conditions pourraient-ils être généralisés et pris en charge par la sécurité sociale ?


Réponse de M. Olivier VÉRAN – Ministre des Solidarités et de la Santé

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

Monsieur le Sénateur Alain MARC,


Vous m’avez posé des questions précises, je vais vous faire des réponses les plus précises possibles.


Pour les personnes entre 65 et 74 ans, à ce stade, ce sont plutôt les vaccins à ARN messager c’est-à-dire Pfizer, Moderna, et demain Cure Vac quand il sera validé, qui pourront être proposés. Le vaccin AstraZeneca n’a pas de recommandation vous l’avez dit vous-même à ce stade mais si les données scientifiques devaient évoluer dans le bon sens alors la donne pourrait évidemment évoluer. Vous me demander quand et bien logiquement d’ici à la fin Mars ou au tout début du mois d’Avril, nous aurons vacciné la totalité de la population cible âgée de 75 ans et plus et pourrons ouvrir la vaccination à la tranche suivante par âge décroissant, c’est-à-dire 65 à 74 ans en vaccin à ARM messager, en centre.


2ème question sur les masques : Le Haut Conseil de Santé Publique demande à ne plus utiliser, vous l’avez dit vous-même, les masques en tissu non pas de mauvaise qualité mais ce sont généralement des masques qu’on a fabriqués soi-même en essayant de suivre les normes AFNOR et dont le degré de filtration n’est pas supérieur à 90 %. En revanche, la filtration à 90 % est assurée par les masques FFP2, les masques chirurgicaux et les masques grand public nommés catégorie 1, c’est-à-dire l’écrasante majorité, près de 100 % des masques que vous pouvez trouver dans le commerce. Il n’y a donc pas lieu d’aller vers une extension du port du masque FFP2. Il y a une région allemande qui l’a fait, ailleurs ça n’est pas le cas.


Troisième question, les tests salivaires accessibles à la population OUI ; j’attends les recommandations de la Haute Autorité de Santé ce soir avec des méthodes d’analyse en PCR particulières. Les laboratoires se préparent, nous travaillons avec eux depuis des semaines. Le public prioritaire ce seront les enfants dans nos écoles, de manière à pouvoir identifier sans désagrément pour les enfants, des cas positifs, et donc protéger et préserver l’école dont nous souhaitons qu’elle puisse rester ouverte le plus longtemps possible. Il y aura déjà des premiers tests salivaires à partir de demain, menés par les hôpitaux de Paris et dès la mi-Février, nous en mènerons 200 à 300 000 par semaine.


Dernière question, les autotests salivaires. Hélas, Monsieur le Sénateur, c’est là qu’il y a un souci, c’est que la sensibilité de ces tests est de l’ordre de 11 à 40 % pour les meilleurs d’entre eux ; c’est-à-dire que si vous jetez une pièce en l’air, vous avez plus de chance d’avoir la vérité à savoir si vous êtes positif ou négatif. La recherche continue, la recherche continue en France et ailleurs. Aucun pays européen n’utilise réellement ces autotests à ce stade. Le Japon déploie un certain nombre d’autotests, nous travaillons avec eux. Croyez-moi, dès que nous en aurons nous les utiliserons, ce sera un « game changer ».


Interventions au Sénat

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