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Marc Laménie : plan budgétaire et structurel de moyen terme 2025-2029

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    Les Indépendants
  • il y a 5 jours
  • 3 min de lecture

Débat sur le rapport d'avancement annuel sur le plan budgétaire et structurel de moyen terme 2025-2029



Monsieur le Président,

Monsieur le Président de la commission des finances,

Monsieur le Rapporteur général,

Mes chers Collègues,

 

Le rapport d'avancement annuel sur le plan budgétaire et structurel de moyen terme pour les années 2025 à 2029 est un document technique.

 

C’est un dossier que le Gouvernement soumet à Bruxelles pour montrer à nos institutions européennes que, même si nous ne respectons pas les règles budgétaires que nous avons fixé en commun, nous faisons preuve de bonne volonté et d’actions.

 

Ces règles budgétaires européennes, nous les connaissons ici tous. Le déficit public annuel ne doit pas dépasser les 3 % tandis que la dette publique doit quant à elle rester inférieure à 60 % du PIB.

En 2024, notre déficit fut de 5,8 % et notre dette représentait 113 % de notre PIB. C’est dire si le chemin à parcourir est long.

Mes chers collègues, respecter ces engagements auxquels nous sommes soumis nous paraît aujourd’hui être un rêve inatteignable, tel Sisyphe qui ne parvient jamais à rouler son rocher jusqu'en haut de la montagne.

 

Pourtant, si l’on compare notre déficit et notre dette avec nos amis européens, qui sont soumis aux mêmes règles que nous, on constate immédiatement qu’une grande partie d’entre eux parvient à respecter ses engagements budgétaires.

 

Pour ne prendre que cet exemple, 16 des 27 pays de l’Union européenne ont eu en 2023 des déficits inférieurs à 3 % du PIB. Mieux encore, quatre pays ont affiché un excédent public.

 

Rappelons-nous mes chers collègues de la crise financière de 2008 puis de la crise des dettes souveraines européennes.

A l’époque, des détracteurs anglo-saxons avaient accusé quelques pays européens d’être en grande partie responsables de la crise européenne par leur manque de sérieux budgétaire.

 

Il s’agissait du Portugal, de l’Italie, de l’Irlande, de la Grèce et de l’Espagne. À l’époque, les commentateurs mal intentionnés les appelaient les PIIGS.

 

Laissez-moi donc vous parler, près de vingt ans après, de la situation budgétaire de ces pays.

 

Le Portugal a été en 2024 en excédent budgétaire pour la deuxième année consécutive et les analystes projettent une année 2025 qui finira, elle aussi, en excédent budgétaire.

 

L’Irlande a eu un excédent de 23 milliards d’euros, soit 4,7 % de son PIB en 2024, après une année 2023 où elle a déjà dégagé 10 milliards d’euros supplémentaires.

 

Comme la France, L’Italie ne respecte pas les traités, mais elle peut s’appuyer sur une balance commerciale que nous lui envions.

Finissons par la Grèce et l’Espagne. Après des années particulièrement compliquées, ces deux pays respectent désormais les traités en ayant des déficits inférieurs à 3 %.

 

Qu’ont fait ces pays pour changer la donne ? Rien que nous ne puissions faire : réformes économiques, allégement du poids de l’État et baisse des prélèvements pesant sur le tissu entrepreneurial.

 

Mes chers collègues, il n’y a aucune fatalité dans la gestion budgétaire. Qui est le mauvais élève aujourd’hui peut montrer le bon exemple demain.

 

Nous avons donc étudié avec attention ce rapport d'avancement annuel sur le plan budgétaire et structurel de moyen terme du pays. Il nous apprend beaucoup de choses.

 

Nous y apprenons que le Gouvernement a engagé cet automne, avec l’aide des sénateurs, des mesures de redressement à hauteur de 50 milliards d’euros afin de ramener le déficit à 5,4 % en 2025, après une année 2024 où nous avons connu un déficit à 5,8 %.

 

La nécessaire baisse de nos dépenses publiques est désormais une évidence pour tout le monde et les Français nous soutiennent.

 

Les économies engagées en 2025 sont un bon début, mais il ne faudra pas s’arrêter là.

 

La marche est dure et sera longue mes chers collègues, mais il nous faut avancer pas à pas sans jamais faire demi-tour.

 

C’est à ce prix que nous pourrons, nous aussi, à notre tour, rentrer dans les clous d’une bonne gestion budgétaire et respecter nos engagements envers nos partenaires européens.

 

Enfin, et j’en finirai par-là, baisser nos dépenses c’est bien plus que respecter des engagements budgétaires. C’est redonner des marges de manœuvre à notre pays pour agir, là où c’est nécessaire quand ça l’est, par exemple pour rembourser une dette qui atteint 113 % de notre PIB, financer notre réarmement ou notre transition écologique.


SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.

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